En prévision de la rentrée de la session de mars 2015, qui aura lieu le 1er mars prochain, et afin d’inciter les jeunes à s’inscrire, le secteur de l’Enseignement et de la Formation professionnels de Bouira organise depuis avant-hier, des journées portes ouvertes, à la Maison de la culture Ali Zaamoum.
Ainsi, plusieurs centres de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) ont pu faire découvrir leurs activités au grand public, et ce, avec l’intention de susciter un certain engouement de la part des jeunes désireux d’acquérir un métier. En effet, parmi les différents CFPA venus des quatre coins de la wilaya, on citera celui du centre de la commune d’Aghbalou spécialisé dans le bâtiment, celui de Kadiria spécialisé dans l’élevage d’animaux, celui de Haïzer et bien d’autres encore. Certains participants, rencontrés dans les allées de la maison de la culture, ont fait part de leur satisfaction vis-à-vis de ce qu’ils ont qualifié d’immanquable opportunité de faire valoir le savoir-faire et par conséquent, s’assurer un emploi. : « Je me suis inscrite lors de la session d’octobre 2012 et après 30 mois de formation, je suis titulaire d’un diplôme en couture et broderie. Cette formation m’a permis d’ouvrir un atelier de couture et me lancer dans la confection d’habits et autres robes de soirée », dira fièrement Mouna, originaire de la commune de Lakhdaria. D’autres participants, à l’image de Merouane, souligneront le fait que ces formations leur ont permis de sortir du cercle vicieux de l’oisiveté et iront même jusqu’à dire que c’est une seconde chance pour eux : «J’étais perdu. Je passais mon temps à traîner avec mes amis, sans savoir quoi faire de ma vie. Un beau jour, j’ai décidé de m’inscrire au niveau du CFPA de Draâ El Bordj et à partir de là j’ai entamé une nouvelle vie, pleine d’ambitions et de perspectives», dira-t-il. Concernant l’effectif de cette rentrée, on apprendra que 7906 nouveaux inscrits rejoindront le 1er mars prochain les différents CFPA repartis à travers le territoire de la wilaya. Ce chiffre s’ajoute aux 16 069 stagiaires de la rentrée d’octobre dernier. Dans le même ordre d’idée, les responsables de la DFP de Bouira soulignent le fait que les formations diplômantes et qualifiantes alignent, quant à elles, 5 873 stagiaires : 2 335 répartis entre formations résidentielles, 2 975 en apprentissage, 25 en cours du soir, 290 en formation EPFP et 244 en milieu carcéral. La formation résidentielle se subdivise en trois branches : Milieu Rural (MR) comporte 475 stagiaires, Formation passerelle (FP) inclus 175 stagiaires, Formation de qualification initiale (FQI) intègre quant à elle 1 015 stagiaires. La formation qualifiante, quant à elle, regroupe en ses structures 4 850 stagiaires : 2 620 femmes au foyer, 760 en cours du soir, 330 en formation FPFP, 80 en formation en milieu carcéral et 106 en formation de l’enseignement alphabétisant. Ce qui distingue la formation diplômante de la qualifiante, selon les mêmes responsables, c’est que la première exige une formation pouvant aller de 12 à 30 mois, alors que l’autre exige une formation alternée, conjuguant apprentissage en milieu professionnel (stage) et formation théorique, nécessitant la présence du stagiaire dans un établissement professionnel pendant une journée entière. Pour la formation passerelle qui permet aux fonctionnaires d’accéder à un niveau supérieur, notre cadre de la DFP évoque l’exemple du stagiaire ayant un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP). Grâce à ce type de formation, il pourra, au terme de cette formation, accéder à un Certificat de maîtrise professionnelle (CMP), puis au diplôme de technicien et de ce dernier à celui de technicien supérieur. S’agissant de l’encadrement pédagogique, la direction de la formation professionnelle offre 6 869 postes. Quant aux structures d’accueil, elle mobilise 3 instituts nationaux de formation professionnelle (Bouira, Lakhdaria et Sour El Ghozlane), 17 CFPA, 10 annexes et 7 écoles privées. Cette semaine d’information qui précède la rentrée, s’inscrit dans un souci pédagogique qui consiste à offrir une formation diplômante et qualifiante à des jeunes n’ayant pas réussi leur scolarité et à créer un engouement pour des spécialités en rapport avec un savoir-faire articulé sur les technologies ou sur la tradition. Cette première journée n’a pas drainé la foule de curieux habituels, car les galeries, en cette matinée, n’ont pas été occupées par les exposants. On notera, cependant, la présence de l’Institut de formation des langues (INSP) et d’une école privée spécialisée dans les gâteaux et la gastronomie.
Ramdane.B