Les syndicats rejettent le calendrier de la tutelle

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La coordination intersyndicale de l’éducation (CSE) rejette la proposition de la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, concernant la révision du statut particulier, d’ici cinq ans.

Selon le président de l’union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, il n’est pas question d’attendre cinq ans pour réviser le statut particulier. « C’est une période très longue qui va influencer négativement sur le parcours professionnel des travailleurs. La révision du statut particulier doit se faire entre six mois et une année », a affirmé M. Dziri. Pour ce qui est des revendications qualifiées « d’urgentes » par la CSE, M. Dziri dira : « jusqu’à maintenant, les syndicats n’ont reçu aucune réponse favorable de la part du ministère de l’Education », a-t-il dit. Il s’agit, selon lui, de l’intégration avec effet rétroactif des enseignants, depuis juin 2012. L’interlocuteur a tenu à souligner que la CSE est prête pour un dialogue « sérieux » et « efficace » avec le département de la tutelle. Au deuxième jour de la grève, la CSE a souligné « la forte » mobilisation des  travailleurs du secteur. « La hausse du taux de suivi de la grève démontre l’attachement des travailleurs à leurs revendications socioprofessionnelles légitimes », lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par la CSE. Selon cette dernière, le taux de suivi de ce débrayage a atteint les 73% à Alger Ouest, et 75% à Alger Est. A Tizi Ouzou, la grève a été suivie à 67%, Béjaïa à 77% et Bouira à 42%. Les sept syndicats grévistes ont estimé que les rencontres avec le département de Benghabrit ont échoué « car le but de la tutelle est de gagner du temps, et trouver des solutions fermes aux doléances des travailleurs du secteur », a martelé la CSE. Cette dernière n’a pas manqué de dénoncer également les chiffres avancés par le ministère de l’Education sur la poursuite de la grève, « qui ne reflète pas la réalité », a lancé la même source. Il est utile de rappeler que les grévistes plaident pour le droit aux postes adaptés, le reclassement des professeurs des lycées techniques et l’amélioration des conditions de travail pour les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité.              

 Samira Saïdj

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