Des enseignants dénoncent la gestion des œuvres universitaires…

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Décidément, rien ne va plus au département de langue et culture amazighes de l’université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira. Ainsi et après le mouvement de grève déclenché mardi dernier par les étudiants dudit département, c’est au tour du collectif des enseignants du même département de monter au créneau et de dénoncer les méthodes dont est géré le fonds des œuvres sociales de leur université. Des méthodes qu’ils jugent « irrationnelles » et qui vont à l’encontre des intérêts de l’enseignant. En effet, c’est dans une déclaration rendue publique hier, dont une copie nous a été remise, que les enseignants du département de Tamazight fustigent la gestion des fonds des œuvres sociales de l’université de Bouira. « Les enseignants au département de langue et culture amazighes de Bouira déplorent la mauvaise gestion des fonds des œuvres sociales de leur université et, en sus, ils ne savent pas qui en tire profit réellement de ces services et sur quelle base se font les affectations d’aides et de prêts, conséquence d’une gestion non démocratique et opaque », ont-ils écrit. Dans la même déclaration, les plaignants ont tenu également à dénoncer ce qu’ils qualifient de «gestion irrationnelle qui va à l’encontre des intérêts de l’enseignant » et condamnent avec vigueur ces pratiques qui relèvent des temps révolus (la non transparence, le favoritisme, le clientélisme,…)  Et d’enchaîner en notant une non-implication des enseignants dans la gestion de ces fonds : « Ces méthodes laissent l’enseignant à la marge des affaires qui le concernent  directement et en premier lieu, à l’exemple du volet des dons et des prêts dont il ne serait inacceptable de refuser un prêt à un enseignant qui lui relève de droit légitime et juste. Il est également inadmissible de faire du gaspillage par les dons réservés à des choses qui ne et de nécessaires et prioritaires, tout en se targuant des dons pour les fêtes d’aides et l’Omra… », lit-on dans la même déclaration. Les rédacteurs de cette déclaration n’ont pas manqué par ailleurs, à décrier « la passivité et l’indifférence » des syndicats des enseignants, à leur tête le CNES, quant à ces dépassements. « Malheureusement, tout se fait sous la passivité d’une organisation qui est censée défendre les intérêts des enseignants et veiller sur la bonne gestion des œuvres, en l’occurrence notre syndicat CNES, qui continue de briller par son expectative, et sa désertification de terrain reste l’éternel fidèle abonné absent, synonyme de l’indifférence », est-il indiqué avant que les auteurs de cette déclaration n’interpellent l’ensemble des enseignants de l’université de Bouira afin de mettre un terme à cette situation. « Nous appelons l’ensemble des forces vives et conscientes et les enseignants d’être solidaires pour mettre un terme à cette situation chaotiques et désolante et de sortir de leur mutisme et indifférence afin de changer l’ordre des choses d’une façon à redorer le blason à notre université et d’assumer notre place qui nous convient vraiment, celle d’être à l’avant-garde de l’intérêt général et de toutes les causes justes », ont-ils indiqué encore. Si, toutefois, les œuvres sociales ne se ressaisissent pas, les protestataires n’excluent pas la possibilité de saisir la justice pour y retirer leurs cotisations.

O. K.

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