Le tribunal criminel près la cour de Boumerdès a de nouveau examiné l’affaire de l’acheminement d’armes à feu pour les terroristes, impliquant de nombreux individus ayant été déjà condamnés à de lourdes peines en 2009, près la cour suprême d’Alger. Originaires de la capitale, Blida, Tlemcen, Mostaganem, Adrar et Ouargla, certaines personnes mises en cause devaient répondre hier de l’accusation de convoi d’armes à feu vers les maquis, alors que deux autres groupes étaient rejugés pour les chefs d’inculpation d’acheminement et de réparation de véhicules au profit des hordes islamistes qui écumaient alors de nombreux coins de la Kabylie. Les faits de cette affaire remontent, selon l’arrêt de renvoi, au 11 octobre 2006, lorsque une patrouille de l’ANP avait, lors d’une embuscade à Berriane, près de Ghardaïa, éliminé deux terroristes au volant de leur voiture, KH. Redouane et L. Samir, respectivement surnommés Mohamed et Djamal Eddine. Les militaires avaient retrouvé à l’intérieur de ce véhicule de marque Hunday, enregistrés au nom d’un certain Z. Brahim, 16 armes de type Kalachnikov, 18 chargeurs vides et 329 cartouches. Sur la base d’indices précis, les services concernés avaient aussitôt démantelé un important groupe de soutien au terrorisme, agissant notamment à l’Est d’Alger. Les aveux des éléments de cette filière islamiste ont alors permis de mettre la main sur d’autres individus, inculpés qui de convoi d’armes à feu aux maquis, qui d’acheminement ou de réparation de véhicules au profit des terroristes, notamment ceux de Katibet El Ansar, dont l’émir Tarek Zoheir a été abattu juste après, lors d’une opération de l’ANP, près de Sidi-Daoud. Près d’une trentaine de personnes ont été condamnées, en 2008, à de très lourdes peines, variant entre cinq ans et la réclusion perpétuité. Peines pratiquement maintenues, une année après, près la cour suprême d’Alger. Présentés hier encore, devant le tribunal de la cour de Boumerdès, certains accusés ont écopé de peines allant de 6 à 10 ans de prison, alors que d’autres ont été acquittés, a-t-on indiqué.
Salim Haddou