Personne ne peut nier que les conditions de travail des moniteurs d’auto-écoles et des examinateurs sont des plus difficiles, quand on voit le déroulement aussi bien des séances théoriques que pratiques dans des lieux inappropriés. Les candidats attendent parfois des heures dans des endroits où il n’y a aucune commodité pour subir les épreuves. En vue d’améliorer justement ces conditions, la Direction des transports de la wilaya de Tizi-Ouzou a inscrit un projet de réalisation d’un centre d’examen du permis de conduire pour les daïras de Boghni, Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff, lequel sera implanté à Draâ El-Mizan. » Nous avons dégagé une superficie de plus de neuf cents mètres carrés au niveau du lotissement Nord. En plus du circuit d’apprentissage, il y aura des bureaux, des sanitaires, des salles et aussi un lieu de restauration », nous confiera un membre de l’exécutif de l’APC. Interrogé sur les démarches entreprises, il nous répondra que tout est prêt, sauf peut être quelques retouches dans l’esquisse. » Les études ont été faites. Il faudra suivre seulement ce qui est prévu par la réglementation concernant ce genre de projet. Il servira les candidats des trois daïras », ajoutera notre interlocuteur. Pour ce dernier, c’est la meilleure façon d’encadrer cette activité. Car, faudra-t-il le dire, les gérants et les moniteurs des auto-écoles se plaignent énormément de ce manque. » Nous avons un circuit tout près du CEM Base 7. Il ne répond à aucune norme », nous dira l’un de ses gérants. Pour cette candidate, c’est vraiment un calvaire. « Imaginez, le jour de l’examen, nous restons des heures à être fouettés par le froid ou encore à subir des températures caniculaires sous le soleil en plein Ramadhan. Et puis, il n’y a même pas de toilettes », nous dira-t-elle. D’ailleurs, ce circuit est décrié même par les parents d’élèves et les professeurs du collège. » Ils bloquent généralement l’entrée aussi bien à l’école primaire qu’au CEM. Dernièrement, un inspecteur général a piqué une colère quand il est arrivé devant le portail où un candidat continuait à manœuvrer. Et puis, n’oubliez pas les dangers encourus par les élèves », signalera, de son côté un professeur qui, avec d’autres, se préparaient à passer à une action. » Nous avons eu des assurances de tous les responsables concernés quand nous avions déjà observé une grève pour dénoncer les conditions de travail et le climat qui règne aux alentours de notre établissement. Mais, depuis plus de deux ans, c’est l’inertie », nous apprendra un membre de la section syndicale du CEM. À ce sujet, le membre de l’exécutif communal nous déclarera que la décision de déplacer ce circuit vers un autre endroit a été prise avant-hier. » C’est terminé. Nous leur avons trouvé une autre place qui ne dérange personne. C’est juste de l’autre côté des logements squattés », nous expliquera la même source. Pour voir ce centre d’examen concrétisé les moniteurs d’auto-écoles doivent encore patienter quelques années.
A. O.