Le boulevard de la nouvelle ville qu’on qualifie pompeusement de modernisé commence déjà à afficher des dégradations qui le défigurent à vue d’œil.
C’est le cas notamment d’une alignée de caniveaux réalisés en plein milieu du trottoir de deux (2) mètres de long sur 80 cm de large et d’un mètre et demi de profondeur, dont les couvercles ont disparu, soit détériorés ou volés depuis presque une année. Ils n’ont pas été remplacés à ce jour. Ces orifices béants, en plus de porter un coup sévère à l’esthétique de ce large boulevard qui a bénéficié d’une opération de modernisation, et réceptionné il y a deux ans à peine, constituent un piège pour les centaines de piétons qui empruntent quotidiennement ces trottoirs. Quelques uns d’entre eux ont même, dans un moment d’inattention, chuté dans ces trous et s’en sont sortis avec des contusions et fractures des membres inférieurs. L’affluence record des piétons vers ce trottoir piège situé du côté Est de ce boulevard, long d’un kilomètre, s’explique du fait que celui d’en face est squatté par des commerçants qui se sont emparés chacun d’un tronçon du trottoir, soit pour déposer leurs marchandises ou l’utiliser en guise de terrasse où sont déposées des chaises et tables entre lesquelles les usagers des trottoirs doivent slalomer pour passer. D’où leur préférence d’emprunter celui qui comporte ces caniveaux ouverts sans protection, de surcroît faciles à contourner. Rappelons que ce boulevard qui traverse en plein milieu la nouvelle ville de M’Chedallah dans le sens Nord-Sud est un tronçon de la RN30. Il enregistre un important flux de la circulation routière d’autant plus qu’il fait jonction avec la RN15 au carrefour d’Oughazi et celui de la RN5 d’Ahnif, plus connu sous l’appellation du carrefour de la gare. Sur le même trottoir, il est en même temps remarqué un non moins dangereux affaissement, fort apparent sur une surface qui dépasse les 20 mètres. Une source proche des services techniques nous apprendra que cet affaissement est dû à un refoulement des eaux pluviales et cela à cause de l’obstruction des regards et avaloirs. Du coup, l’eau a fini par se frayer un passage souterrain en s’infiltrant sous les pavés du trottoir et a provoqué une érosion sur la couche de pose du sable. Notre source affirme aussi que cet affaissement risque de s’aggraver au fil du temps et fragiliser l’alignée des blocs résidentiels mitoyens. Un ensemble de dégradations et d’anarchie qui ne semble préoccuper aucune autorité. Ces dégradations finiront par la force des choses et le laisser aller des gestionnaires de la cité par redonner à ce boulevard son visage primitif après avoir été réceptionné en grandes pompes par l’ex-wali et son staff.
Oulaid Soualah

