Les agriculteurs demandent des pistes agricoles

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Niché sur l’un des contreforts méridionaux du massif montagneux du Djurdjura, Aghblaou, considéré comme le plus grand village de Kabylie, est le chef-lieu d’une commune agropastorale par excellence. La population de cette municipalité compte beaucoup sur l’agriculture des montages et l’élevage. Sans quoi, il lui est difficile de vivre, car il n’y existe aucune zone d’activité pouvant abriter des usines pourvoyeuses de richesses et créatrices d’emplois. Certes, les terrains de la majeure surface sont pentus et difficiles d’accès, mais cela n’empêche pas pour autant les habitants de s’adonner à toutes sortes d’activités, lesquelles sont spécifiques aux zones montagneuses. Néanmoins, les citoyens, propriétaires notamment de terres agricoles, se trouvent toujours confrontés à cet épineux problème d’accès à leurs terres nourricières, en ce sens que les pistes agricoles enregistrent de flagrantes insuffisances dans cette contrée. En effet, bon nombre d’habitants déplorent le fait que leurs champs éloignés ne sont accessibles qu’aux termes d’efforts laborieux, surtout lorsqu’il s’agit d’acheminer les récoltes, comme les olives par exemple, et pratiquer tout autre travail champêtre comme le labourage ou le défrichement des oliveraies. Dans ces cas là les habitants éprouvent beaucoup de difficultés à le faire en s’appuyant, généralement, sur la force des baudets pour transporter les productions ou toutes sortes d’outils. Comme la cueillette des olives n’est pas encore totalement achevée, les cueilleurs possédant des oliveraies éloignées, et qui ne sont pas jointes via des pistes agricoles, éprouvent d’énormes gênes pour transporter les récoltes jusqu’à la maison, afin de les protéger des vols. Dans leurs innombrables doléances adressées à l’APC, beaucoup de propriétaires terriens demandent l’ouverture de nouvelles pistes agricoles vers leurs champs, et le réaménagement de celles déjà existantes, lesquelles se trouvent en proie au délabrement. Ces pistes sont perçues par les habitants comme salvatrices, du moment qu’elles leur faciliteraient l’accès à leurs oliveraies et même vers leurs habitations construites dans le cadre du Fonal notamment.

Y. Samir

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