Une centaine de collégiens natifs du village d’Ath Hamdoum et scolarisés au niveau du CEM Bouriah Lounes de Bahalil, à 2 Kms à l’Est du chef-lieu de commune d’Aghbalou, parcourent à pied un trajet de plus d’une demi heure pour rejoindre leur lieu de scolarité. Cet état de fait est dû à l’inexistence de moyens de transport scolaire. La situation dure depuis plusieurs années, mais elle ne semble émouvoir personne. En effet, ni les responsables locaux, encore moins la direction de l’éducation de Bouira n’ont daigné prendre en charge ce problème épineux. Dans la commune, les élus locaux sont au courant du calvaire qu’endurent ces écoliers au quotidien. Seulement, la municipalité d’Aghbalou est incapable de prendre en charge cette préoccupation ô combien prioritaire, car les moyens de transport scolaire dont elle dispose sont largement insuffisants. Les quelques bus et fourgons disponibles n’arrivent même pas à assurer une couverture plus au moins satisfaisante en matière de transport scolaire. À l’heure actuelle, il faudrait une dizaine de bus pour pouvoir acheminer les centaines d’écoliers répartis sur les établissements scolaires de la commune. Ceci dit, les services de la wilaya, ceux de l’APW et de la Direction de l’éducation peuvent trouver les ressources financières nécessaires pour acheter ou tout simplement louer un bus et le mettre à la disposition de cette centaine de collégiens. Mais personne n’y a apparemment songé. Faute d’une prise en charge du problème de transport, ces collégiens à peine pubères continuent à souffrir. Il faut dire qu’en plus de l’éloignement de leur village de l’établissement (une distance de 3 Kms les sépare), la nature des reliefs dans la région n’arrange pas non plus les choses. En fait, pour se rendre au CEM, les collégiens sont obligés d’emprunter une route pentue et interminable. Le trajet est très éreintant ; même un adulte aura toutes les difficultés du monde à remonter cette route. Les enfants, eux, l’empruntent chaque jour. Pire encore, la route traverse des oliveraies qui s’étendent à perte de vue et qui sont quasi désertes. Du coup, les collégiens qui l’empruntent chaque jour ne sont pas à l’abri des attaques d’animaux sauvages. Les chacals et les sangliers y infestent le coin. Certains collégiens que nous avons croisés au bord de la route nous ont avoué qu’il arrive que des automobilistes de passage s’arrêtent et les font monter à bord. En revanche, d’autres collégiens disent recourir aux moyens de transport privés assurant la desserte entre Bahalil et Tazmalt (w. de Béjaïa). Et cela moyennant 10 DA. Là encore, ce n’est pas tous les enfants qui se le permettent, car certains sont issus de familles démunis. Ceci étant dit et malgré cette contrainte majeure, les collégiens d’Ath Hamdoun rejoignent quotidiennement leur établissement. Car, pour eux, la quête du savoir vaut tous les sacrifices. Quoi que l’on dise, ce problème nécessite une prise en charge immédiate et en priorité.
D. M.
