Dans la commune d’Aït R’zine, située à 85 Kms au Sud-ouest de Béjaïa, le drainage des eaux usées est un véritable problème auquel sont confrontés les habitants des différents villages. « C’est un problème monstre pour nous ! Les réseaux d’assainissement de la plupart de nos villages débouchent dans des ravins, d’où la menace de MTH, laquelle plane à longueur de l’année sur la population, et ce, n’en parlons pas de la pollution de l’environnement par les eaux usées, lesquelles stagnent dans des endroits où l’on ne peut pas mettre les pieds. C’est monstrueux! », tonne M. Dahmani Youcef, premier magistrat de la commune, qui résume toute la détresse dans laquelle se trouvent beaucoup de localités de la municipalité à l’instar d’Aourir, Tighilt Bouchekfa et Handis pour ne citer que celles-ci. Les fosses septiques sont omniprésentes dans cette contrée en l’absence de réseaux d’assainissement. Des égouts à ciel ouvert somme toute, d’où émanent des miasmes qui empestent les alentours. Sollicité pour donner un peu plus d’explications sur cette situation inquiétante, M. Dahmani dira sans ambages: « C’est l’un des problèmes de salubrité publique le plus complexe dans la commune. L’évacuation des eaux usées des différents villages vers les ravins ou dans la nature n’est pas due à l’incurie, mais au manque de moyens financiers: Tous les réseaux d’assainissement doivent déboucher sur l’oued Sahel, mais, pour se faire, il faudra une rallonge budgétaire assez conséquente pour tous les villages, afin d’acheminer les buses vers cette rivière. Seul le chef-lieu Guendouz draine les eaux usées vers l’oued Sahel », affirme notre interlocuteur. L’autre problème qui accentue celui du drainage des eaux des ménages réside dans cette urbanisation galopante que connaît la commune, ce qui fait, qu’à chaque pâté de maisons construit, il faudra la connexion au réseau d’assainissement, alors que celui-ci enregistre des insuffisances flagrantes dans les anciens quartiers !
Syphax Y.
