Après les belles éclaircies qui ont suivi les importantes chutes de pluies glaciales de la semaine dernière, voilà qu’il se remet encore à pleuvoir à Béjaïa. Tant mieux, dirions-nous, puisque ces précipitations hivernales finiront par avoir des retombées bénéfiques sur les rendements agricoles. Mais ce qui est moins bien avec ces pluies, notamment dans la ville de Béjaïa, c’est l’inondation des chaussées. Et ce qui est encore beaucoup moins bien, c’est que ce phénomène est devenu récurrent ces derniers temps. Qu’un, deux ou trois avaloirs soient bouchés une fois dans une ville de l’importance de Béjaïa, les citoyens penseront sûrement que cela n’est pas grave, que c’est un simple oubli de la part des services concernés. Mais que des bouches d’égout destinées à évacuer les eaux de ruissellement soient obstruées tout le temps, au point de transformer les chaussées en véritable lit d’oued en crue, là il y a sans doute défaillance de la part des services concernés. À Ighil Ouazoug, sur le boulevard Krim Belkacem, à la sortie de la trémie d’Ihaddaden, les voitures s’enfoncent dans l’eau boueuse jusqu’aux essieux ; et la circulation se bloque presque totalement. Ce phénomène, qui revient tel un leitmotiv à chaque tombée de pluie, se produit également dans la rue qui traverse le quartier de Ramla, lequel se trouve à quelques dizaines de mètres plus bas. En effet, ces inondations bloquent la circulation à chaque averse, comme s’il n’y a personne dans la commune de Béjaïa en charge du curage des avaloirs. Par ailleurs, sur la route de Taghezouit, au-delà de l’université de Targa-Ouzemour, la chaussée est semée de véritables cratères. Déjà quand le sol est sec, il est difficile d’y circuler sans racler les bords de ces trous avec le carter de la voiture, tant il faut slalomer entre les profondes excavations. Imaginez alors le désarroi des automobilistes qui auront à affronter ces nombreux lacs dont ils ignorent totalement la profondeur. Il y a quelque temps, les transporteurs de voyageurs qui empruntent cette voie (la seule route qui mène vers Taghezouit) ont débrayé pour attirer l’attention des responsables concernés. Ces derniers ont alors fait savoir que cette route sera refaite lorsque les services de l’ADE ou de la SDE auront fait passer leurs canalisations. Mais en attendant, pourquoi ne comblent-ils pas les géants trous avec du tout-venant, du gravier, de la terre ou avec un autre matériau qui y convient ?
B. Mouhoub
