Les services administratifs au niveau de la Cour de Bouira étaient, dans la matinée d’hier, paralysés par une grève surprise enclenchée par les greffiers et autres auxiliaires de justice. Ainsi, aux coups de 9h du matin, nous avons remarqué sur les lieux que l’ensemble des guichets étaient déserts ; les citoyens venus récupérer un jugement ou bien un document administratif étaient dans l’expectative. Concernant les motifs de cette action, le personnel gréviste s’est refusé à tout commentaire. Chacun renvoyait « la patate chaude » à son collègue et tous nous ont indiqué de prendre attache avec le greffier en chef. Chose que nous avons tenté de faire, mais ce dernier était « en négociation » avec le procureur général auprès de la Cour de Bouira. Néanmoins et selon certaines indiscrétions que nous avons pu recouper, ce mouvement de protestation aurait pour origine « des pressions » que subiraient les travailleurs de la part du procureur général. « On travaille sous une pression énorme et nous n’avons même pas le droit de prendre un congé maladie ou bien s’absenter pour des raisons privées », nous a déclaré un greffier, qui souhaitait conserver l’anonymat. Cette version nous a été corroborée par une source au sein de la Cour. Voulant en savoir plus sur le sujet, nous avons essayé de prendre langue avec le procureur général, mais ce dernier nous a transmis via « il m’a dit de vous dire qu’il ne reçoit personne et qu’il est en communication avec le ministère ». En tout état de cause, il y a des zones d’ombres dans cette affaire et les services de la justice gagneraient à communiquer d’avantage.
R. B.