Couverture sanitaire insuffisante

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S’il y a une commune dans la daïra de Boghni qui n’a pas encore sa polyclinique, c’est Bounouh. En effet, bien qu’elle ait eu ce statut depuis le dernier découpage administratif de 1985, sa couverture sanitaire est toujours insuffisante.

Les patients de cette commune rurale se déplacent toujours à l’hôpital de Boghni ou encore à la polyclinique de cette ville quand surtout ils nécessitent un bilan sanguin ou encore une radiographie. Pourtant, certains villages se trouvent à la frontière avec la wilaya de Bouira. Aussi bien les responsables locaux que les habitants souhaitent qu’un projet de polyclinique soit inscrit pour l’aârch d’Ath Smail qui compte en plus du chef-lieu vingt-trois villages fédérés autour d’une coordination. Dernièrement, lors de sa visite au chef-lieu communal, le directeur de la santé a tout de même fait un geste louable en direction de l’unité de soins. Il l’a renforcée avec deux lits et du matériel médical utile pour le personnel.

«Les deux lits serviront lorsqu’un malade nécessite une observation de quelques heures», nous confiera le maire à ce sujet. Notre interlocuteur remerciera au passage le premier responsable du secteur de la santé de la wilaya pour avoir comblé un tant soit peu ce manque. Cependant, le P/APC estimera que la seule manière de développer ce secteur est d’inscrire une structure plus importante. Dans cette commune, selon notre interlocuteur, il existe trois unités de santé implantées à Ivouhathène, à Helouane et à Ath Talha. «Nous prenons en charge ces unités surtout en ce qui concerne le combustible et l’entretien. Sinon, elles fonctionnent tout de même avec leur personnel disponible au service des patients. D’ailleurs, il faut dire qu’elles rendent de grands services à la population notamment en ce qui concerne les soins d’urgence, les pansements et les injections. Elles évitent des déplacements aux malades de leurs villages respectifs à celle du chef-lieu car certains d’entre eux sont à plus de quinze kilomètres à l’exemple de ceux d’Ath Talha. Pour une injection, donc, un vieux ou une vieille ne va pas faire un tel trajet», précisera le maire au cours de cette entrevue. Notons au passage que des consultations y sont aussi assurées par les médecins de l’EPSP de Boghni. «A quand, donc, cette polyclinique qui devrait tout de même soulager notamment les personnes démunies qui ne peuvent se permettre par exemple de faire un bilan sanguin dans un laboratoire privé ?» , s’interroge-t-on.

 Amar Ouramdane

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