«Automne des femmes, une nouvelle pièce pour bientôt»

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M. Moulfera Aïssa est un homme de théâtre (TNA) qui n’est plus à présenter. Nous l’avons rencontré au Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, qu’il nous confiera aimer fréquenter. Sa présence dans la ville des genêts n’est pas fortuite. Dans cet entretien, il nous en dit plus et nous livre ses projets.

La Dépêche de Kabylie : M. Moulfera, nous croyons savoir que vous êtes sur une nouvelle production théâtrale. 

Qu’en est-il exactement ?

Moulfera Aïssa : En effet, vos informations sont bonnes. Le théâtre régional Kateb Yacine participera, pour la première fois, au Festival du théâtre féminin. Pour ce faire, un texte a été déposé par Moulay Méliani Mourad Mohamed. Il a été étudié par la commission nationale de lecture et a été retenu à la grande satisfaction des initiateurs. Suite à ce choix, le directeur de la culture de Tizi-Ouzou, M. Ould Ali El Hadi, a fait appel à moi.

Pour quelle mission exactement ? 

J’ai revu et réécrit le texte en gardant son message profond et le lieu de déroulement de l’histoire : un cabinet de psychanalyse où plusieurs femmes parlent de leurs différentes situations et de leurs choix de vie.

Les discussions de ces femmes s’articulent essentiellement sur le bilan qu’elles font de leurs vies. Chacune le raconte à sa façon. Elles ont toutes un grand niveau d’instruction et des compétences appréciables. Leur seul regret c’est d’être toujours célibataires. Dans le cabinet médical, en présence de la psychanalyste, chacune explique ce qui l’a poussée à ses choix. La pièce a pour titre «Automne des femmes».

La psychanalyse s’annonce difficile… 

Chacune d’elles tente de trouver une voie honorable, une issue de secours, sans trop de dégâts. Elles ont acquis un bagage intellectuel et sont conscientes que ce n’est pas le fait d’être en couple et d’avoir des enfants qui fait la vie !! Elles laissent faire le temps. Ce n’est plus un tabou, ce n’est plus une tare d’être célibataire à 40 ans ou 50 ans !

Saurons-nous à la fin de la pièce si la psychanalyste a réussi à orienter, à aider ces femmes ? 

L’histoire est pleine de rebondissements. La psychanalyste elle-même est célibataire et son cas est un tournant de la pièce. L’on apprendra surtout que la médecine n’a aucun pouvoir dans certaines situations. 

La générale est prévue pour quand ? 

Nous pensons, sauf imprévu, au samedi 7 Mars prochain. Elle sera jouée par cinq (5) femmes dynamiques, pleines de talent. Pour le reste, laissons le public découvrir la pièce et l’histoire de ces femmes qui refusent toute soumission.

Pouvons-nous connaître le nom de ces actrices?

L’une des comédiennes est de Boumerdès, les quatre de Tizi-Ouzou. Benatiya Leïla (Boumerdès) – Hassas Naïma (Larbaâ Nath Irathen) – Saber Farida (Draâ El-Mizan) – Tadjer Hayet (Draâ Ben Khedda) et Talbi Zoulikha (Iferhounène).

Entretien réalisé par

Arous Touil

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