La violence dans les stades en hausse

Partager

Les chiffres relatifs aux actes de violence dans les stades de football en Algérie ont connu lors de la saison 2013-2014, une légère augmentation par rapport au précédent exercice, a affirmé jeudi le ministre des Sports, Mohamed Tahmi.

«Il y avait eu un recul, en chiffres, en matière de violence dans les stades au cours de la saison 2012-2013, mais nous avons constaté avec regret que la tendance a connu, à nouveau une hausse, légère soit-elle, lors de l’exercice suivant», a déclaré le ministre en réponse à une question de l’APS, en marge de l’installation de la commission exécutive de prévention et de lutte contre la violence dans les infrastructures sportives. « Certes, cette hausse n’est pas aussi sensible comme l’on pouvait croire, mais on déplore tout acte de violence dans les stades, aussi minime soit-il », a-t-il ajouté. Le ministre mise énormément sur la nouvelle structure mise en place pour lutter contre ce fléau qu’il attribue, entre autres, « aux changements que connaît la société algérienne ». Tahmi a en outre estimé qu’en dépit des dépassements signalés ici et là dans les stades algériens, la situation « n’est pas aussi alarmante », ajoutant que le phénomène « n’est pas propre à l’Algérie ». La nouvelle commission est mieux armée en matière de prérogatives et de moyens financiers et matériels à même de permettre de « réduire » le fléau, car « il serait utopique de croire que l’on va l’éradiquer complètement », selon le ministre. 

Une commission nationale exécutive pour lutter contre le fléau

Une commission nationale exécutive de prévention et de lutte contre la violence dans les infrastructures sportives a été installée jeudi par le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, dans une nouvelle approche visant à réduire ce fléau qui a pris des proportions inquiétantes. Cette commission succède à celle consultative qui avait exercé lors des dernières années mais qui n’a pas été efficace vu ses  »attributions limitées », a expliqué le ministre au cours de la cérémonie organisée au siège de son département à Alger. La nouvelle structure, composée de trente-deux membres, est présidée par le Chef de cabinet du ministère des Sports. Elle est élargie à d’autres secteurs (intérieur, justice, éducation nationale, communication, jeunesse, presse, société civile…etc), et aux comités de wilayas. La même projection est établie au niveau local avec la création de sous-commissions.

Les membres de la commission nationale sont désignés pour une période de trois (03) années renouvelables

Le cadre réglementaire et juridique de la commission en question impose à cette dernière un nombre d’actions à accomplir pour réussir dans sa mission, entre autres, la sensibilisation des familles à contribuer à la prévention et à la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives, l’encouragement des initiatives du mouvement associatif dans le domaine de la prévention à la lutte contre la violence, et l’encouragement des études et des recherches relatives à la prévention et à la lutte contre le fléau. Le ministre a rappelé en outre, que la nouvelle loi sur le sport comporte 17 dispositions pénales à l’encontre des personnes qui se rendent coupables de ces actes et infractions nuisibles pour le sport national, un arsenal juridique devant rendre encore efficace le travail de la nouvelle commission, qui bénéficie de pas moins de treize (13) attributions prévues par le cadre réglementaire et juridique dans lequel elle est censée exercer ses différentes missions.

R. S.

Partager