«Je prendrai ma décision en mars»

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L’attaquant Franco-algérien Nabil Fékir semble encore hésiter à propos de son avenir international, lui qui aura le choix de porter le maillot des Verts ou celui des Bleus.

Le joueur, qui crève l’écran en ce début de saison avec l’Olympique Lyon, s’est longuement confié dans un entretien accordé hier au quotidien français L’Equipe. Intégré au centre de formation de l’OL, puis exilé pour parfaire sa formation, le Franco-algérien, âgé de 22 ans, mesure aujourd’hui le chemin parcouru. « Jean-Baptiste Grégoire, qui était le responsable de la catégorie avec Joël Fréchet, m’a annoncé que je n’étais pas prêt. J’avais été blessé pendant six mois, j’avais peu eu l’occasion de jouer, j’ai accepté la décision, je ne l’ai pas mal prise. J’avais quatorze ans, on me demandait d’aller me perfectionner dans un autre club, et c’est ce que j’ai fait. On me disait aussi que je manquais un peu de physique, mais ça, c’était leur point de vue. Les cuisses, c’est venu plus tard, en travaillant la musculation avec le groupe CFA (…) C’est là au fil du temps, que je me suis rendu compte de la chance que j’avais eue à l’OL. Vaulx-en-Velin, c’était sympa, mais on ne s’entraînait que trois fois par semaine, sur des terrains pas faciles, alors qu’à l’OL, c’était tous les jours, avec un staff médical, un préparateur physique. C’était deux mondes différents ».

« La décision de choisir entre l’Algérie et la France sera très compliquée »

L’attaquant est aussi revenu sur son style, avec un penchant assumé pour le dribble. « Je jouais en soutien de l’attaquant. Partir m’a permis de me lâcher, de prendre plus de plaisir, parce qu’au centre, tout est très rigoureux. J’ai plus un style provocateur. J’aime beaucoup dribbler. Je suis conscient que j’en fais parfois un peu trop, mais c’est inné chez moi », avouera-t-il.Le nom de l’homme aux 8 buts et 6 passes décisives revient inlassablement chez les cadors européens, à l’image d’une équipe d’Arsenal, a priori prête à débourser plus de 25 M€ pour l’enrôler. Mais qu’en pense le principal intéressé ? Interrogé par L’Équipe, le numéro 18 lyonnais sort du silence sur le sujet : « J’aimerais bien entrer dans le Grand Stade. Je me sens bien dans cette équipe, on est bien ensemble. Et si on se qualifie en Ligue des Champions, c’est une bonne raison de plus pour rester. Je n’ai pas envie de partir trop tôt et de rester sur le banc. Je suis un battant et j’aime bien jouer, je ne suis pas heureux si je ne joue pas. Ce n’est que ma première saison au haut niveau, et à Arsenal, avec les grands joueurs qu’il y a, il serait compliqué de jouer à leur place, peut-être. Mais on ne sait jamais ».

« Si Deschamps m’appelle le mois prochain, ça sera difficile de dire non »

La tête sur les épaules, celui qui est par ailleurs courtisé par la Fédération Française et celle d’Algérie pour porter le maillot Bleu ou celui des Fennecs va aussi devoir trancher sur son avenir international : « La décision de choisir entre l’équipe d’Algérie et l’équipe de France sera très compliquée. Je vais peser le pour et le contre, et j’annoncerai ensuite ma décision finale. Je sais que les deux peuvent m’appeler le mois prochain. J’essayerai de prendre ma décision avant le mois de mars. Ce n’est pas facile, c’est sûr. Je vais en parler avec mon père, et on verra bien, même si je lui en ai déjà parlé. Il a vécu 20 ans en Algérie, c’est son pays. On connaît tous l’engouement des Algériens pour la sélection nationale. Mais après, c’est moi le joueur, la décision finale m’appartient. Si Didier Deschamps m’appelle le mois prochain, ça sera difficile de dire non ». De son côté le père du joueur de l’O Lyon, Mohamed Fekir, avait déclaré que le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, n’a toujours pas discuté avec Nabil Fekir, au sujet de son éventuelle venue en sélection nationale, alors que la rencontre devait avoir lieu après la fin de la Coupe d’Afrique de 2015. « Lors de ma rencontre avec Raouraoua il y a quelques semaines, il m’avait promis de discuter avec Nabil une fois la CAN terminée, mais rien de cela n’est encore fait », avait déclaré Mohamed Fekir à beIN Sport.

R.S

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