Tout comme presque toutes les écoles de cette commune, celle du village de Taka baptisée » Ahmed Fodhil » présente des manques énormes. Même si on a entendu à plusieurs reprises qu’un projet de réalisation d’une école en dur en remplacement de cet établissement, concrètement, les parents et les élèves ne voient rien venir. » Plusieurs fois, les autorités ont répondu qu’un établissement digne de ce nom allait être réalisé pour nos enfants. Mais, apparemment, ce n’est pas le cas », nous dira l’un des parents qui ne cessent de réclamer une autre école. L’actuelle construite au milieu des années 90 en préfabriqué devrait être fermée. « Les panneaux en bois sont en partie brûlés par les poêles à mazout. Entre les cloisons, se sont formés des trous qu’on peut voir d’une salle de cours à une autre. Nos conditions de travail sont des plus pénibles. Et puis, n’oubliez pas que c’est dangereux. A tout moment, un incendie pourrait se déclarer. De telles structures ont une durée de vie limitée. En principe, elles ne dépasseront pas une dizaine d’année. Cela fait maintenant, vingt ans depuis son inauguration », nous confiera un enseignant sous couvert de l’anonymat. Ainsi, la centaine d’élèves qui fréquentent cet établissement ne bénéficient pas de toutes les commodités nécessaires pour une bonne instruction. Car, selon la même source, des eaux suintent de partout. La cantine est, elle aussi, dans un état lamentable. Les parents d’élèves interpellent les responsables à tous les niveaux d’accélérer les procédures pour le lancement de l’école dont on leur parle depuis des années. » «Nous tirons la sonnette d’alarme parce que nos enfants sont en danger. Il faut quand même penser à leur sécurité. A quand, alors, ce nouvel établissement tant promis? », s’interrogeront-ils. Disons que ces derniers temps, chaque jour que Dieu fait, un manque est signalé dans ces écoles en évoquant le manque de poêles à mazout, l’insécurité ou autre chose.
Amar Ouramdane