Encore deux journées de perdu pour de nombreux établissements scolaires de la région de Aïn El Hammam, d’Aït Yahia ou d’Iferhounene, suite aux intempéries.
La neige et le verglas ont encore une fois empêché les élèves et leurs professeurs de se déplacer. Depuis le mois de décembre, les potaches ont beaucoup plus fréquenté la rue que les classes. On les voit plus sur le chemin, menant à la ville qu’aux abords de leurs lycées et collèges. Cette semaine encore, deux journées d’absences, au moins, viennent s’ajouter aux nombreuses autres, enregistrées jusque-là. Si, comme annoncé par la météo, la neige venait à tomber, ce serait alors toute la semaine qui serait perdue. Les parents d’élèves manifestent leur inquiétude de voir «constamment leurs enfants à la maison». Sans tenir la comptabilité exacte de ces journées de «vacances forcées», un parent parle d’ «une trentaine de jours». Cette désertion touche surtout les établissements du moyen et du secondaire dont nombre d’enseignants suivent, aussi, le mouvement de grève initié par leurs syndicats. «Il y a quelques années, on ne renvoyait les élèves que lors de conditions extrêmes. Le manque de chauffage pouvait être aussi une des raisons de la fermeture des établissements scolaires. Maintenant, on invoque des tas de raisons pour justifier des fermetures qui n’ont pas lieu d’être », nous fait remarquer notre interlocuteur dont le fils est inscrit au lycée. Du côté du personnel enseignant, on nous informe que la Direction de l’éducation a instruit les directeurs de tenir une feuille d’émargement quotidienne et de signaler les professeurs absents. Lundi dernier, la couche de verglas était telle que, même pour les piétons, il était difficile de faire quelques pas sans risquer de tomber. Que faire, alors, lorsque des enseignants, ne disposant pas de logement sur place, doivent faire un déplacement allant jusqu’à vingt kilomètres ? Quand on sait que les fourgons de transport ne commencent leur navette que lorsque le verglas et la neige commencent à fondre, se déplacer et rejoindre leur école devient alors aléatoire.
La question qui taraude les esprits des enseignants et des parents d’élèves est de savoir quelle attitude adopter pour rattraper un mois de retard ou peut être plus, lorsque la neige et les grèves cesseront.
A. O. T.