Il y a bien longtemps que la distribution du lait en sachet ne s’est pas effectuée, sans chaîne. Curieusement, la stabilité est venue, durant ces derniers jours de neige. Au niveau du point de vente de la ville, qui n’a jamais cessé d’approvisionner la population, même au plus fort de la neige, les clients sont surpris de trouver des bacs remplis à ras bord, étalés au beau milieu du centre commercial, sans pression aucune. Les acheteurs pouvaient disposer de toute la quantité voulue, contrairement aux dernières semaines où ils ne pouvaient prétendre qu’à quatre sachets par personne. Aussi étrange que cela puisse paraître, rares sont les clients qui prenaient plus du quota (quatre sachets) imposé auparavant. « Ils n’en ont plus besoin. Les congélateurs de leurs foyers sont pleins. Alors ils n’achètent que la quantité nécessaire pour leur consommation d’un ou deux jours» nous fait remarquer un employé qui précise que «ce sont toujours les mêmes clients qui reviennent à plusieurs reprises, refont les chaînes et créent la panique». Cette disponibilité est constatée, également, chez les autres revendeurs qui disposent du lait, à certains moments de la journée, tout comme dans les magasins des villages qui continuent, eux, à prendre une marge de trois dinars de plus qu’en ville. Pour le moment, en tous cas durant les quatre derniers jours, les pères de famille peuvent s’approvisionner en lait en sachet, chaque matin, au niveau du centre ville. Si les conditions climatiques ou la pénurie de poudre au niveau des laiteries ne s’en mêlent pas, on peut dire que «la crise du lait» est maintenant passée. Un problème de moins pour les citoyens.
A. O. T.