Les futurs hadjis connus

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Comme tout ailleurs, à l’échelle nationale, c’est le vingt et février dernier que le tirage au sort a eu lieu au niveau de la salle de réunions de l’APC.

En présence des demandeurs, des autorités locales, d’un représentant de la daïra, l’opération s’est déroulée dans une parfaite ambiance. Après que le chef de service eut lu les textes réglementaires qui régissent l’opération, les chiffres ont été donnés.  Au total, ils étaient 101 hommes et 55 femmes qui avaient déjà inscrit leurs noms sur la liste depuis l’ouverture de la campagne  » hadj 2015″. Sous l’œil bienveillant des imams des deux mosquées de la ville à savoir M. Rachid Bey pour la mosquée  » Errahma » et M. Ali Boudour pour la mosquée  » Ali Mellah », les noms des futurs hadjis ont été tirés sous des applaudissements nourris d’une part, et sous des youyous lancés par les femmes présentes à cette cérémonie, d’autre part. Au total, cette commune a eu un quota de dix-huit places. Les femmes ont été beaucoup plus chanceuses. Sept d’entre elles ont été tirées et par ricochet elles ont besoin de sept accompagnateurs. Ainsi, le nombre de places restant est réduit à quatre. D’ailleurs, ce critère d’accompagnement, grince un peu les dents des malchanceux.  » Je me suis inscrit pour la sixième fois.

Encore une autre fois, je suis déçu », nous dira un enseignant qui attendait ce sésame  avant le tirage au sort et qui avait un pressentiment que cette fois serait la bonne. Il y a eu beaucoup de mécontents. Certains mêmes souhaitent que ce mode d’octroyer une place d’office à un accompagnateur soit supprimé.  » Nous aimerions que notre commune ait un quota plus important. Dix-huit passeports, c’est très insuffisant », estimera de son côté un autre demandeur pour une quatrième fois.

Contacté à ce sujet, M. Ali Naili, en sa qualité d’imam coordinateur des mosquées du versant sud et représentant de la Direction des affaires religieuses et des wakfs de Tizi-Ouzou remarquera que l’opération s’est déroulée dans de très bonnes conditions et joindra sa voix à celle des demandeurs qui voudraient que ce quota soit augmenté. Selon ce coordinateur, à Frikat, à Ain Zaouia, à Bounouh, à Ait Yahia Moussa, à M’Kira et même à Tizi-Gheniff, pour ne citer que ces communes, le nombre de places a été fixé à quatre. A Boghni, ajoutera-t-il, cent vingt-deux personnes ont participé au tirage au sort pour seulement quatorze places. Aussi bien les prétendants que les représentants des administrations des APC espèrent que ces quotas seront revus à la hausse en raison du nombre de demandeurs qui augmentent d’année en année d’un côté et que de nouveaux critères y seront introduits d’un autre côté.

Amar Ouramdane

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