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Un rêve nommé gaz de ville

Dur, très dur est le quotidien des habitants de la municipalité d'Ath Mellikèche, dont le chef-lieu est à 85 Kms au Sud-ouest de Béjaïa.

Les conditions de vie dans cette commune rurale sont très difficiles, surtout pour les citoyens qui habitent les villages situés en zone montagneuse, à l’instar d’Agouni gueroiz(chef-lieu), Lemsella, Taghalat, Aguachène, Tala Tighilt et bien d’autres, où il y sévit un froid sibérien, avec des températures qui « flirtent » avec le zéro degré surtout pendant la nuit! « Heureusement que nous disposons de quelques dépôts de gaz butane ; autrement, c’est la catastrophe, surtout en cet hiver où la neige ne manque pas de tomber presque à chaque fois », commente un habitant, fonctionnaire de son état au chef-lieu. Comme l’a si bien dit ce citoyen, la localité d’Ath Melikèche, dont le chef-lieu est le plus haut point qui culmine à plus de 1 200 mètres d’altitude, a été sérieusement affectée par les intempéries enregistrées depuis le début de l’année en cours, où les chutes de neige ont mis à rude épreuve toute une population, laquelle avoisine les 10 000 âmes. Routes enneigées et coupées, éboulements intempestifs, érosion du sol, torrents boueux,…c’est là le lot des derniers chamboulements climatiques, lesquels n’ont pas manqué de fragiliser cette localité où la majorité du sol est pentu, et surtout instable par endroits. Néanmoins, loin de s’avouer vaincus par la nature, les « montagnards » d’Ath Mellikèche, qui sont connus pour leur stoïcisme et leur caractère bien trempé ont appris à vivre avec ces « imperfections » environnementales ! Toutefois, d’après quelques interlocuteurs qui habitent dans cette localité l’absence du gaz de ville fait beaucoup plus mal que le déchaînement des éléments de la nature. La population voit cette ressource comme « un luxe que seuls les habitants des plaines en jouissent ». »Ici, le gaz de ville n’est pas encore arrivé », constate amèrement un citoyen. « C’est de ça dont nous avons besoin pour le moment pour contrer le froid glacial. Même si d’autres besoins ne sont pas encore satisfaits, comme la réhabilitation des routes, l’eau potable et bien d’autres points », ajoute notre vis-à-vis. Notre source n’a pas manqué dans la foulée de railler carrément ce projet de raccordement à la fibre optique qui touche actuellement cette localité en ces termes : «Tiens ! Comme si c’était la fibre optique qui nous manquait…Parce que nous avons tout ! ».

Syphax Y.

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