250 entreprises fermées momentanément en 2005

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Outre, l’enveloppe financière mobilisée dans le cadre du programme de soutien à la relance économique, il a été instauré deux nouvelles taxes écologiques. La première de l’ordre de 10 500 DA/tonne a trait aux déchets industriels spéciaux dangereux. Quant à la deuxième fixée a hauteur de 24 000 DA/tonne, elle est liée aux déchets d’activités des soins. Elles sont infligées à tous détenteurs de déchets dangereux qui ne répondraient pas favorablement à la démarche gouvernementale, qui s’inscrit dans le cadre de la dépollution de l’environnement. Celle-ci non seulement leur impose de déclarer leurs déchets, elle les somme à mettre en place une nomenclature de classification. L’année 2006 sera consacrée à ce volet. C’est ce qu’a indiqué hier M. Chérif Rahmani, ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement, lors d’une rencontre organisée au niveau de son département. Celui-ci souligne, dans son intervention, qu’un moratoire a été accordé aux générateurs de déchets pour se confirmer aux dispositions de la loi. L’instauration de cette mesure, incitative à plus d’un titre, s’impose, dit Rahmani, eu égard aux quantités des déchets dangereux produites annuellement. Preuve à l’appui, l’orateur a fait savoir que le Plan national de gestion des déchets spéciaux (PNAGDES) mis en place par son département depuis 2001 a fait ressortir que la production annuelle est de l’ordre de 325 100 tonnes. C’est énorme !. Ceci s’ajoutera au lot constitué de plus de deux millions (2 008 500 ) de tonnes de déchets qui sont en stock. Selon le ministre, il se pourrait qu’il existe des espaces contenant ce genre de produits nuisible et qui ne sont pas identifiés à défaut de moyens. Cela étant, l’impact de cette production sur l’économie nationale est loin d’être négligeable. Il est, d’après Rahmani, évalué à pas moins de 60 millions de dollars, ce qui représente 0.15% du PIB. En s’étalant dans les détails, le premier responsable du secteur a indiqué que 12 gros générateurs de déchets sont concentrés dans six wilayas, à savoir Alger, Bejaïa, Skikda, Annaba, Tlemcen et Oran. Ces dernières produisent à, elles seules, 87 % de la quantité globale de déchets produite sur tout le territoire national. Les hydrocarbures, les mines, la sidérurgie et métallurgie, chimie et caoutchouc et plastique sont les secteurs industriels les plus générateurs de déchets dangereux, souligne en outre le ministre avant de conclure qu’une opération de sensibilisation va être lancé incessamment. L’objectif, est d’un coté, arrivé à anéantir, du moins progressivement, les déchets spéciaux qui traînent sur nos cieux et d’un autre, éviter la fermeture des usines, car selon Rahmani, 250 entreprises ont été mise momentanément en arrêt durant l’exercice écoulé en attendant leur dépollution.

Wassila Ould Hamouda

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