L’association des dialyses Nedjda de Béjaïa a organisé mercredi dernier, à l’hôtel cristal II, la 3ème journée scientifique ayant pour thème : « prévention, traitement et transplantation rénale». Étaient invités à cette rencontre, outre les associations de malades, les malades et leurs parents, les médecins néphrologues de la wilaya, le chef du service néphrologie hémodialyse du CHU de Béjaïa, les deux grands maîtres de la néphrologie en Algérie, à savoir le Pr Hamouche, chef du service néphrologie-dialyse et transplantation rénale du CHU de Bab El-Oued, Alger, et le Pr Rayane, chef du service néphrologie-dialyse et transplantation rénale au CHU d’Hussein Dey, directeur de l’institut du rein à Blida. Les objectifs assignés à cette journée, indique le Pr Danone, DG du CHU de Béjaïa, constituent d’abord à dresser un état des lieux, puis à projeter la création, dans le courant de la présente année, d’un service de transplantation rénale au niveau du CHU de Béjaïa. Le Dr Ziani, chef de service au sein du même CHU, ajoute que cette réunion permettra aussi d’améliorer la situation des dialysés et traiter le maximum de malades, sachant que la wilaya de Béjaïa compte 470 dialysés, dont 146 sont traités au CHU où ils reçoivent deux dialyses par semaine. Des conférences données par les spécialistes en néphrologie venus des CHU de Bab El-Oued, d’Hussein-Dey et de Béjaïa, l’assistance retiendra les énormes difficultés que rencontrent les services de néphrologies pour recruter un donneur de rein et la longueur excessive des listes d’attente de dialysés, à tel point que, souvent, les malades meurent avant même de trouver un donneur, vivant ou cadavre. Les lois actuelles ne permettent pas, en effet, de prélever un organe d’un cadavre sans l’accord de sa famille ; et les familles, il faut le dire, ne sont pas suffisamment sensibilisées à ce sujet. Au cours des débats qui se sont instaurés, le chef du service néphrologie et d’hémodialyse du CHU de Béjaïa a fait part à l’assistance, en présence du DG du CHU, de la surcharge du travail excessive sur les paramédicaux, alors que les malades, eux, ont signalé la vétusté des générateurs du CHU de Béjaïa.
B. Mouhoub