À l’initiative de l’agence pro-emploi, une journée ayant comme thème « Le stress en milieu de travail » s’est tenue, hier, à l’hôtel « Les Hammadites » de Tichy.
Ce mal du siècle, par sa fréquence et ses conséquences, est particulièrement présent en milieu professionnel, fera remarquer lors de son intervention le docteur Derradj, chef de service de médecine du travail au CHU de Béjaïa. L’orateur dira que le stress est une entité née avec l’homme mais ignorée jusque-là alors qu’il est, en réalité compliqué par le travail. Reprenant Levi-Cox-Copper, docteur Derradj dira que le stress est un phénomène global concernant un individu dans ses trois dimensions biologique, psychologique et sociale, qui, placé dans un environnement donné va réagir pour s’adapter. Mais l’orateur optera pour la conclusion selon laquelle le stress au travail est la rupture d’équilibre entre l’exigence d’une réponse adaptée à une situation donnée et la capacité de réponse adaptée. Outre docteur Derradj, il y avait également docteurs Tareb, Belaid, Ouali et la psychologue Hanniz qui avaient développé d’autres thèmes en relation avec l’événement devant une assistance estimée à près d’une centaine de cadres venus de différentes entreprises de la région. Les facteurs du stress au travail semblaient ne pas être étrangers au docteur Tareb qui en avait fait le thème de sa communication. Pour celle-ci, le stress est aussi un facteur de risque qui peut engendrer de nombreuses maladies et avoir de fâcheuses et coûteuses conséquences sur l’entreprise. Et c’est la raison pour laquelle les gestionnaires du personnel ne doivent pas le prendre à la légère pour éviter de mener à l’épuisement professionnel. Les conséquences du stress professionnel, développées par docteur Belaid, sont multiples. L’oratrice dira que celles-ci ne pèsent pas uniquement sur l’individu en termes de souffrance et de préjudice pour sa santé elles ont, également, des répercussions organisationnelles et économiques pour les entreprises et un coût pour la société. La psychologue Hanniz fera une évaluation du stress au travail. Le stress n’est pas palpable ; donc, il ne serait pas simple de le mesurer, fera-t-elle remarquer. Mac Grath distingue quatre niveaux fonctionnels du stress. Le niveau psychologique, le niveau physiologique, les comportements lors de l’accomplissement de la tâche et enfin les comportements interpersonnels. Enfin, la prévention du stress a été une communication du docteur Ouali, qui soulignera qu’il n’y a pas de solutions toutes faites, mais qu’il existe une démarche à suivre. En un mot, au niveau d’une entreprise, pour prévenir le stress, il faut la mise en place d’une organisation favorable à la santé physique et mentale des travailleurs, le travail d’équipe, l’utilisation des compétences des salariés et la participation de ces derniers aux décisions les concernant. Cette journée a permis à l’ensemble des présents de se rappeler que le stress est effectivement un phénomène très répandu dans la vie courante au point que chaque personne a l’impression, à un moment ou un autre, de se sentir stressée. Allaoua Challali, directeur de l’agence organisatrice, promettra d’autres journées d’information très prochainement, notamment sur la médecine du travail, la gestion des carrières et la gestion du temps.
A. Gana