Les agriculteurs exposent leurs préoccupations

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Malgré les différents programmes mis en place par l’État dans le secteur, dont le PIL et FNDRI, entre autres, l’oléiculture «peine» à se développer dans la wilaya de Béjaïa, voire dans tout le pays.

C’est du moins le constat fait par plusieurs agriculteurs qui sont intervenus, lors des cycles de communication, organisés à la marge de la 18ème édition de la Fête de l’olive. Organisée par l’ADOIO (Association pour le développement de l’oléiculture et des industries oléicoles), au niveau de l’école primaire «Mouloud Feraoun», cette édition a été une aubaine pour les 168 exposants et les agriculteurs venus de 12 willayas du pays pour exposer leurs produits mais aussi pour exprimer les difficultés auxquelles ils font face. «Notre objectif majeur est de faire un appel aux pouvoirs publics afin de remettre sur pied les fonds de soutien pour les préfinancements de l’activité oléicole. Ces fonds spéciaux sont gelés, depuis 2011, par le ministre Benaissa», nous a déclaré M. Iskounène, président de l’ADOIO. «L’État n’assiste les agriculteurs que dans l’installation des huileries et la plantation des oliviers», ajoutera M. Iskounène. En revanche, la taille de régénération, la cuvette, le greffage, le filet de récolte et les bœufs de labeurs ne font pas partie des fonds de soutien. Ce qui a, par conséquent, affecté la production oléicole. M. Mahmoudi, conservateur des forêts de la willaya de Béjaïa, estime, lors d’une conférence organisée, avant-hier, au niveau de la salle des délibérations de l’APC d’Akbou, que le programme de PPDRI (Plan de Proximité de Développement Rural Intégré), ne s’arrêtera pas. Et les payants devront y s’inscrire. « Il n’y a pas de territoire sans projets. Il y a, en revanche, des projets sans territoire», a-t-il expliqué à l’assistance. Le parc oléicole de Béjaïa est classé premier à l’échelle nationale avec 52 900 ha dont 65% sont concentrés dans les régions de la Haute Soummam, soit 34 800 ha. Ainsi, la basse Soummam, a dit M. Mohand Akli Meklat, directeur des services de l’agriculture de la wilaya de Béjaïa lors de sa prise de parole, présente 23% du parc, soit 12 500 ha. Viennent ensuite les régions d’Aokas, Kherrata et puis Adekar. Le conférencier n’a pas manqué d’énumérer les différentes variétés dominantes de l’olive en disant : «Elles sont six variétés et la plus dominante est Achemlal avec 40% du potentiel, suivie par Limli 25%, Azeradj 15%, Tablout 08%, Takserit 06% et enfin Bouchouk avec une domination de 04%». Pour l’année 2014/2015, la DSA a programmé la plantation, selon son directeur, de 2 800 hectares. «C’est une campagne de plantation très importante. Elle sera réalisée au cours de deux mois et 7 800 exploitants sont prêts pour l’opération», indiquera-t-il. De son côté M. Iffis Samir, représentant du CIAR d’Akbou, a fait un état des lieux sur le produit d’assurance des personnes lors de la récolte des olives. «La couverture en assurance est possible durant la période de la récolte. L’individu peut avoir un accès du produit auprès des assurances en se constituant en association», soulignera-t-il. Selon M. Iskounène, 15 cas de blessures ont été enregistrées au niveau de l’hôpital Akloul Ali durant la récolte de l’olive pour cette saison. Ainsi, la 18ème édition de la Fête de l’olive est une totale «réussite», en témoigne, selon le président de l’ADOIO, «l’afflux des citoyens aux stands et le nombre des exposants». «175 tableaux d’honneur ont, par ailleurs, été distribués, hier, lors de la séance de clôture, aux différents participants et aux invités d’honneur de cette fête», conclura-t-il.

Menad Chalal

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