Les ruchers décimés

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Quoi qu’on en dise, les pluies et les neiges de cette année ont généré de nombreux désagréments.

Dans les régions de montagne, telles Iferhounene et Ain El Hammam, au Sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou, les agriculteurs ont été touchés de plein fouet par les intempéries de ces derniers mois. Qualifiant l’apport en eau de salvateur et de don du ciel, en ce sens qu’elle permettra à la terre d’être plus prolifique et à la nappe phréatique de se régénérer, ils n’en citent pas moins les dégâts qu’elle a causés à leurs biens. Les retards dans les travaux des champs sont loin d’être les seuls désagréments subis par la corporation.

Les apiculteurs, loin de leurs champs, ne sont pas épargnés par les dommages qui ont affecté leurs ruchers auxquels ils n’ont pas pu apporter les soins nécessaires. Tous se plaignent de la mort d’une importante partie de leurs abeilles. Selon Mouloud, le vice président de l’association pour l’agriculture de montagne (APAM), les pertes varient d’un producteur de miel à un autre. Elles vont de vingt pour cent à soixante pour cent du cheptel. Il a, lui-même, déploré la mort de soixante-dix ruches. Confinées pendant près de deux mois suite au verglas et à la neige, les abeilles qui n’ont pas pu sortir butiner ont été décimées par le froid et certaines, par la faim, après avoir consommé toutes leurs réserves accumulées auparavant. Les dommages ont été enregistrés surtout au niveau des ruchers exposés aux vents et au froid. « La plupart des colonies ont abordé l’hiver, affaiblies. Elles ont, en effet, dû faire face aux attaques de guêpes, particulièrement agressives cette année, qui pénètrent dans les ruches pour sucer le nectar », nous dit Mouloud. Une partie des abeilles laisse la vie lors de la défense de la ruche, devenant de la sorte très vulnérable.  La faiblesse de l’essaim se répercutera de ce fait sur la récolte de miel de cette année. Peu importante, lors de la précédente saison, la production de miel risque de connaître un niveau encore plus bas cette année. Dans les régions montagneuses, les producteurs de miel sont des plus pessimistes. Il faut noter aussi que les apiculteurs accusent un retard important dans la pose des hausses qui se pratique en cette saison, tout comme il leur sera difficile de produire des essaims avec des colonies faibles.

A.O.T.

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