12 000 plants d’oliviers pour la daïra

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Comme nous l’avons déjà rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, il y a à peine quelques jours, la subdivisionnaire de l’agriculture, par intérim, de la daïra de Tizi-Gheniff, en l’occurrence Mme Saliha Benfadel, avait tenu à nous informer que la distribution de plants d’oliviers à tous les citoyens inscrits sur les listes n’allait pas tarder et que ce n’était qu’une affaire de quelques jours.

En effet, le premier arrivage avait été distribué jeudi passé à la grande joie des oléiculteurs et notamment de simples citoyens qui en avaient sollicité au niveau de la subdivision de l’agriculture (ex siège de la daïra). Quant au second quota de trois mille arbustes, il a été également remis aux intéressés, dans la matinée du dimanche passé. Ainsi, bien avant l’ouverture des guichets, la responsable de cette distribution avait tenu à ce que tous les véhicules stationnés à l’intérieur de la grande cour sortent de l’enceinte alors que le gardien du portail est tenu à ne laisser entrer que les propriétaires des véhicules qui doivent charger les plants d’oliviers au moment de leur appel, tout en rappelant aux nombreuses personnes présentes le respect des listes affichées et des journées qui leur sont réservées pour ne pas entraver non seulement la bonne distribution mais également d’éviter le gaspillage de temps. « Pour la daïra de Tizi-Gheniff, son quota, pour cette année, s’élève à douze mille (12 000) oliviers. Comme jeudi passé aujourd’hui (dimanche ndlr), nous venons de réceptionner, de notre fournisseur de la pépinière de Tamdait, trois mille (3 000) plants d’oliviers que nous allons remettre aux citoyens inscrits sur les différentes listes », nous déclare cette responsable épaulée pour cette tâche par tout le personnel de la subdivision qui s’était mobilisé entièrement à cet effet tant la tâche et ardue,  compte tenu de l’empressement et de l’impatience des citoyens à se servir mais plus encore afin d’éviter toute perte non comptabilisée car, il n’est pas certain que quelques énergumènes ne profitent pas pour en prendre plus que leur dû. Ainsi, l’un après l’autre, les véhicules viennent s’arrêter tout près du camion chargé de plants d’oliviers et le transbordement est vite effectué par les ouvriers de la pépinière sous le regard attentif de Mme Saliha Benfadel. Le nombre d’oliviers remis varie de cinq à plus de trois cents ou quatre cents alors que certains, qui ne s’étaient pas inscrits, tentaient d’obtenir quelques pieds de leurs voisins ou demandent d’être ajoutés aux listes établies. « Au mois d’octobre dernier, j’avais demandé cent (100) oliviers et je viens de recevoir quatre vingt (80) mais je n’ai rien dit, car sûrement ils ont essayé de satisfaire tous les citoyens en faisant leur compte », nous confie ce septuagénaire. Un peu plus loin, alors qu’ils attendaient leur tour, un groupe de citoyens s’était lancé dans une discussion très animée qui s’apparente plus à une dispute. Lorsque nous nous approchâmes, l’un d’eux est venu à notre rencontre pour nous prendre comme témoin. Le sujet de leur discorde était n’est plus ni moins la cause des multiples incendies qui ravagent chaque année des centaines d’hectares d’oliviers. «Il ne me reste plus aucun olivier. Tout a été brûlé l’été passé alors que ma maison a failli disparaître si ce n’était la présence des éléments de la Protection civile testés toute la nuit à mes côtés », lance, irrité et en colère, notre interlocuteur qui soutient également que ses oliveraies étaient défrichées mais que cela n’avait pas était le cas pour celles de ses voisins rongées par les maquis. Alors que nous quittions la cour de la subdivision, la cargaison du camion de la pépinière se vidait au fur et à mesure.

Essaid Mouas

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