Profitant de la rencontre avec le mouvement associatif à laquelle a appelé le maire de la commune de M’Chedallah, M. Allouche Mohamed, pour informer les représentants de la société civile du nouveau dispositif mis en place par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour le financement de projets d’utilité publique, comme stipulé dans son instruction N°00069 du 13 février 2015, le collectif des représentants des citoyens de Raffour, qui s’est constitué depuis plusieurs années en s’imposant en un interlocuteur incontournable vis-à-vis des autorités, a déposé lors de cette rencontre un volumineux programme de développement de leur localité une des plus importantes sur le volet démographique avec ses treize mille habitants. Un document savamment élaboré par des universitaires en collaboration avec d’anciens élus et autres adhérents du mouvement associatif ayant de l’expérience en matière de gestion et développement, et dans lequel sont cochées plusieurs propositions d’inscription de projets d’utilité publique, dont certaines dépassent l’envergure de la seule localité de Raffour. Il s’agit entre autres d’une ligne de tramway intercommunale, d’une gare routière de daïra, de la réhabilitation de la gare ferroviaire d’Ahnif, désaffectée depuis plus de 20 ans malgré sa position stratégique. Les animateurs de ce collectif ont non seulement élaboré cet important programme de développement, mais aussi se sont relayés dans la prise de parole pour expliquer point par point les opérations énumérées dans ce document pour défendre leur précieuse initiative. Il est utile de rappeler que ce collectif de jeunes bénévoles s’est spontanément constitué il y a presque 06 ans suite à une dégradation généralisée de tous les équipements d’utilité publique, tels que les réseaux d’électricité ceux de l’AEP et d’assainissement, à l’origine de plusieurs épidémies de l’MTH ayant conduit des dizaines de citoyens à l’hôpital. Cela pour ne citer que les ouvrages les plus stratégiques dont la dégradation s’est négativement répercutée sur le quotidien de la population. Des préoccupations que ces jeunes bénévoles ont pris en charge en collaboration avec les autorités locales, qui ont trouvé en ces jeunes une précieuse contribution pour le lancement d’un important programme de réhabilitation de ces ouvrages usés et dégradés qui sont en majorité en voie d’achèvement. Cela en parallèle à une autre série de projets de moindre importance dont les dossiers sont finalisés et qui sont soit lancés, soit sur le point de l’être grâce au précieux concours de ce collectif, dont la dernière action en date est celle de la prise en charge du dossier d’inscription d’une polyclinique à Raffour promise par les autorités mais dont la concrétisation sur le terrain tarde à voir le jour. Reste à espérer que le reste du mouvement associatif à travers la daïra fera montre du même dynamisme, de volonté et de mobilisation que ce collectif de Raffour et faire profiter au maximum la région de ce nouveau dispositif de développement, arrêté par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, lequel s’étalera sur plusieurs années.
Oulaid Soualah