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Bras de fer entre l’APC et sept villages

Jamais un tel évènement ne s’est produit dans les annales de la commune de Beni Djelil, sise à 50 Kms au Sud du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.

Le siège de la mairie de cette municipalité montagneuse est fermé depuis le 15 février dernier à ce jour, soit une vingtaine de jours durant, par des habitants de sept localités, et ce, pour dénoncer « la politique d’exclusion et de marginalisation prônée à leur encontre par l’exécutif communal ». Selon ces protestataires, natifs des localités Takrabt, Tala Moumen, Aourir, Taourirt, Tiguemounine, Tagma et Tourkine, cette politique d’exclusion s’est manifestée « par une distribution inéquitable des programmes communaux de développement de l’exercice 2015 », affirme la coordination des associations et comités de ces villages contestataires dans un communiqué rendu public. « Nos villages sont défavorisés par le P/APC et ses adjoints qui ont réparti les projets des PCD 2015 d’une manière arbitraire et sans consulter les associations locales. Bien que l’APC a bénéficié d’une enveloppe de 62 500 000 DA, rien n’a changé pour nos localités, qui souffrent de l’exclusion depuis l’installation du maire et de son exécutif », a dénoncé Kolli, l’un des représentants de ces protestataires. Par ailleurs, ces frondeurs dénoncent l’attitude « anormale » du P/APC, qui, « au lieu de chercher l’apaisement, pousse la situation au pourrissement ». « En ce qui nous concerne, nous avons uniquement fermé les bureaux du maire et de son exécutif, ainsi que les services techniques. Mais, depuis deux jours, l’on a ordonné la fermeture du service d’état civil dans une tentative désespérée de monter le reste de la population contre nous», a-t-on regretté. Par conséquent, ces riverains, qui s’indignent « des promesses non tenues de leur P/APC », imputent la responsabilité de cette crise et de ses conséquences aux élus locaux.

Boualem Slimani

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