Le provisoire qui dure !

Partager

Il s’agit en fait du siège de l’ex-garde communale, lequel a été affecté à l’EPSP qui l’a aménagé en centre de santé après l’effondrement de l’ancien édifice en 2012, en attendant la réception de la polyclinique en cours de réalisation. Retapé à la va-vite, ce nouveau centre de santé provisoire, qui a accueilli le matériel et le personnel médical relevant de l’établissement public de la santé de proximité (EPSP), n’a pas tardé à afficher des carences qui influencent sensiblement et négativement sur son rendement dès les premières averses de pluies qui ont provoqué des inondations à partir de l’étanchéité fissurée, dont l’accumulation des eaux n’a pas tardé à trouver le fond d’où s’engouffrent des trombes d’eau qui mettent à mal et l’infrastructure et le matériel et équipement médicaux. Plusieurs appareils sont parcourus par de dangereux courts-circuits, qui risquent non seulement de bousiller ces équipements forts coûteux, mais ils constituent aussi un danger pour les manipulateurs de ce matériel et les malades. Un état de fait qui dure depuis l’occupation de cet édifice en septembre 2013 malgré les maintes réclamations faites par le chef de service à l’APC et sa tutelle, mais celles-ci sont restées lettre morte jusqu’à présent. Sur un autre volet, il y a lieu de signaler qu’une faible arrivée du courant électrique due à la vétusté de l’installation intérieure à l’origine de la chute de tension ne permet guère de faire fonctionner aucun appareil de chauffage. Du coup, ce centre de santé ressemble à une chambre froide dans laquelle sont reçus les malades- dont des nourrissons, des femmes enceintes et des personnes âgées- durant ces journées glaciales de l’hiver, alors qu’il aurait suffit d’un simple raccordement au gaz naturel dont le réseau se situe juste devant le portail d’entrée pour assurer un minimum de confort aux malades et au personnel médical et paramédical. Notons que ce centre de santé provisoire, un provisoire qui risque de se prolonger dans le temps, est doté d’un cabinet pour consultations en médecine générale, un cabinet dentaire opérationnel, un service de protection maternelle et infantile (PMI) et enfin un service de la prévention. L’inquiétude du chef de service qui nous a reçus s’explique, du fait que la réalisation de la polyclinique, dont le lancement des travaux a accusé un énorme retard, et ce, à cause de plusieurs contraintes telles les oppositions des riverains et les intempéries, ne se fera pas incessamment. Avec un délai de réalisation de 18 mois, la réception définitive et les aménagements intérieurs de cette polyclinique risquent de prendre plus d’une année encore ; d’où la nécessité de procéder en urgence aux opérations de réhabilitation de ce centre de santé provisoire qui pourrait plus tard être reconverti en unité de dépistage scolaire (UDS). Une demande a été déjà faite dans ce sens par la direction de l’EPSP à l’APC, propriétaire légal de la bâtisse. Une autre contrainte qui peut être qualifiée de point noir est une avarie survenue depuis deux mois sur le réseau principal de l’assainissement de Saharidj, laquelle est à l’origine d’un refoulement du liquide nauséabond qui jaillit en flots puants et gluants d’un regard situé devant l’entrée de ce centre de santé. Il l’enveloppe d’odeurs à la limite du supportable. Un état de fait qui ne semble préoccuper aucun responsable et qui risque de perdurer encore, même si ce rejet qui inonde la route secondaire qui relie Saharidj à M’Chedallah via Ath Yebrahim, est en train de l’abimer sérieusement alors qu’elle est récemment revêtue en béton bitumineux, un matériau des plus modernes, sur une centaine de mètres en plus de provoquer une forte érosion sur les accotements. C’est à croire que cette commune est désertée par ses gestionnaires.

Oulaid Soualah

Partager