Site icon La Dépêche de Kabylie

La sécurité dans le bâtiment en débat

L’intégration de l’aspect sécuritaire dans le cahier des charges doit être une obligation.

C’est ce à quoi appelle le conseil local de l’ordre des architectes de Tizi-Ouzou lors de la journée d’étude sur la sécurité dans le bâtiment organisée hier. Une occasion de souligner la responsabilité de tous les intervenants dans la réalisation des bâtisses, des maîtres d’œuvres, aux maîtres d’ouvrages en passant par les pouvoirs publics. La journée d’étude a été organisée au niveau de la cité administrative locale. Elle a réuni sous le thème de la sécurité dans le bâtiment, les architectes, les bureaux d’études mais aussi les services de la protection civile. L’intervention des éléments de la protection civile a permis de mettre en avant toutes les spécificités de la loi algérienne concernant le respect des mesures de sécurité dans les bâtiments et autres bâtisses.  Une loi certes intégrale mais dont l’application sur le terrain demeure mitigée. Ceci, étant donné « que ces mêmes lois sont très anciennes- datant de 1976- qu’il faudrait d’ailleurs revoir et actualiser selon les normes internationales » soulignait l’intervenant représentant de la direction de la protection civile. Il affirmait d’ailleurs que pour cause de non concordance des lois existantes avec la réalité du terrain « à la protection civile, on tente souvent de trouver des mesures de sécurité dans les bâtiments avec lesquelles travaillent des pays étrangers ». Il cite de nombreux exemples, dont l’existence de desserte pour faciliter l’intervention et l’évacuation des personnes depuis les bâtiments et autres locaux et bâtisses. La journée en plus de mettre en avant le rôle de la protection civile dans la vérification des mesures de sécurité à l’intérieur, et à proximité des bâtiments, et la vulgarisation de toutes les normes de sécurité dans le bâtiment pour les mettre à la disposition des maîtres d’œuvres, c’était aussi l’occasion pour ces mêmes maîtres d’œuvres d’être informés sur la responsabilité qu’ils ont de mettre en application toutes ces mesures de sécurité. Il est en effet important « que les maîtres d’œuvres mesurent l’importance que revêt ce volet dans la conception des ouvrages d’architecture et à quel point leur responsabilité pleine et entière est engagée » assure-t-on lors de la même manifestation. Pour ce faire, certaines mesures sont nécessaires avec notamment « l’intégration du volet sécurité dans le cursus universitaire de l’architecte » assurent les initiateurs qui prônent aussi « la création de bureaux d’études techniques spécialisées dans la sécurité pour travailler en collaboration avec les architectes ». D’un autre côté il existe aussi le rôle joué par les maîtres de l’ouvrage, publics ou privés. Et celui des pouvoir publics qu’il faut encourager à veiller au maintient et respect des différents dispositifs de sécurité mis en place dans les édifices déjà réalisés et en exploitation. Les pouvoirs publics ont aussi une grande part de responsabilité dans la sensibilisation des citoyens sur le respect des normes de sécurité.

T. Ch.

Quitter la version mobile