L’association ’’Femme active’’, présidée par Hachemi Djouher, se distingue toujours dans pareilles occasions. Dans son programme, trois conférences étaient prévues. M. Lasheb Ramdane (auteur et doctorant en anthropologie sociale) a animé une communication sous le thème « Regard sur la poésie féminine algérienne : l’apport de la poésie de guerre ». Dès l’entame, il fit un bref rappel, de la préhistoire jusqu’à nos jours, du rôle de la femme dans toutes les sociétés du monde entier. Chez nous, dira-t-il, la femme a toujours joué son rôle dans la dignité et la fierté. « Elle assure plusieurs tâches et non des moindres : élever les enfants et assumer les travaux domestiques et ceux des champs ». Au cours de toutes ses activités, la femme « aime à exprimer ses émotions et son ressenti par des vers savamment utilisés », dira le conférencier qui précisera : « le poème est déclamé en fonction de la situation et des évènements ». Il parlera également des chants patriotiques qui ont permis aux maquisards de redoubler de courage dans les moments les plus difficiles de leurs combats contre l’ennemi colonial. « Il faut rendre hommage à la femme qui a sauvegardé ces chants. Un art de l’oralité qui se transmet de mère en fille. Tous les événements : joies, malheurs, amour, solitude, terreur, violence, tortures, injustices, humiliations… sont transformés en vers. Les jeunes générations présentes doivent connaître ce passé ». Sur le volet religieux, l’imam Abderrahmane Sadouk (Redjaouna) commencera son intervention en disant : « Le Coran a donné tous les droits fondamentaux à la femme bien avant les pays qui se disent démocratiques. Une société qui ignore son passé n’avance pas ! ». L’intervenant mettra en garde les parents contre les programmes des chaînes TV étrangères : « Il faut bien choisir ce que nous pouvons autoriser nos enfants à regarder. Tout ce qu’ils voient a une influence sur eux ». L’imam conclura en disant : « La femme est une école pour ses enfants et pour la société. C’est pourquoi nous condamnons toute forme de violence exercée sur la femme ! ». La troisième conférence fut celle du Dr. Belkhir Rachid, sous le thème « Le rôle de la femme dans l’éducation et dans la société ». « Ce sont les différents rôles joués par la femme qui lui donnent une place privilégiée dans la cellule familiale et dans la société. Elle occupe tous les postes. Chez nous, l’évolution et l’émancipation de la femme se font progressivement », dira-t-il. Il soulignera par ailleurs les bienfaits de l’allaitement sur la santé de la maman elle-même : « La procréation et l’allaitement aident à préserver la femme de plusieurs maladies, entre autres les cancers de l’utérus et du sein ». Le docteur poursuivra en insistant sur le rôle essentiel de la famille dans l’équilibre des enfants : « Un enfant bien élevé sécurisé et n’ayant pas manqué d’affection ne peut en aucun cas dévier des valeurs de sa famille et de la société ! Il a besoin d’encouragements et de récompense pour tout bon agissement, tout comme il est nécessaire de le réprimander pour toute mauvaise action, sans pour autant porter atteinte à son intégrité physique ou morale ». Il est à noter que tous les espaces de la Maison de la culture Mouloud Mammeri ont été investis pour accueillir des expositions permanentes, depuis le 5 février dernier. Des tableaux de peinture, poteries, décorations florales, bijoux, habits traditionnels, broderies, tapisseries, ainsi que des livres traitant de la vie de la femme et de son rôle dans la société étaient proposées aux visiteurs, avec la participation de l’Enag édition. Des ventes dédicaces ont également été programmées.
Arous Touil