Toutes les corporations s’organisent pour défendre leurs droits socioprofessionnels. Cette fois-ci, ce sont les imams de la wilaya de Tizi-Ouzou qui sont passés à l’action. En effet, jeudi dernier, plus d’une cinquantaine d’entre eux ont tenu leur assemblée dans l’enceinte du siège de l’Union de wilaya de l’UGTA. Ils sont venus des quatre coins de la wilaya pour jeter les jalons de leur bureau local après la création du syndicat national des imams et des fonctionnaires du ministère des affaires religieuses et des wakfs. C’est en présence des membres de l’union de wilaya, à leur tête, le secrétaire général du syndicat de ces religieux, M. Djelloul Hadjimi qui n’a cessé ces dernières semaines de sillonner plusieurs wilayas du pays où il installe les bureaux du syndicat, que toutes les revendications ont été passées en revue et profondément discutées. » On nous a fait de promesses. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, aucune n’a été satisfaite. C’est pourquoi nous devons agir », dira un participant. Selon un imam présent à la réunion, pas moins de quarante-sept revendications sont sur le bureau de la tutelle. Il nous citera à titre d’exemple l’augmentation des salaires du muezzin jusqu’à l’inspecteur de ce secteur, des primes ainsi que d’autres indemnités, le statut particulier à revoir, la formation des fonctionnaires sans exception. Ce qui a occupé le centre des débats est surtout la stabilité au sein des mosquées. » Nous avons remarqué ces derniers temps que les associations religieuses font et défont des imams quand ils le veulent. Stop à cette ingérence! », suffira de dire le même imam. Les conclavistes demanderont ensuite à ce que l’imam soit respecté dans son milieu de travail. D’ailleurs, ces imams, ajoutera notre interlocuteur, ont vivement interpellé le ministre à revoir le domaine d’intervention de ces associations. » Nous sommes mobilisés à mener des actions en vue d’arracher nos droits car nous sommes des fonctionnaires lésés », conclura le même imam. Au terme de cette réunion, le bureau provisoire de wilaya a été installé avec comme secrétaire général, l’imam professeur Ahmed Laskri. D’autres rencontres y sont prévues pour installer des sections au niveau des daïras, puis des communes. A entendre d’autres imams, ce syndicat est décidé à œuvrer dans le sens de redorer l’image de l’imam qui est malheureusement ternie ces derniers temps par le comportement irresponsable de quelques uns n’ayant aucune relation avec cette noble mission consistant à véhiculer les vraies valeurs de l’islam authentique.
Amar Ouramdane