Les pluies qui avaient tardé à tomber ont fait peser une sérieuse inquiétude sur les populations qui commençaient à craindre le pire surtout avec les flambées des prix des légumes et de l’aliment de bétail, portant un coup dur aux éleveurs et aux agriculteurs, mais aussi à l’économie et aux consommateurs.
Pour soit disant, justifier ces hausses, on les endossait au manque de pluies. Mais la nature a repris ces droits en déversant ses biens et en abondance. Quelques semaines ont suffit pour que les sources, les nappes d’eau et les barrages, fassent leur plein au grand bonheur des agriculteurs et des citoyens qui redoutaient le pire, et surtout de vivre un été sans eaux. Un souci que l’ADE et l’organisme des barrages redoutent. Fort heureusement que Dame Nature a joué et assumé une fois de plus son rôle ! Et depuis la fin du mois de février plus précisément depuis le 23, le barrage de Taksebt est officiellement plein. 175 millions de mètres cubes, donc 100% de taux de remplissage. Il déborde et transfère son surplus d’eau vers les autres barrages. On parle de 150 M M3 d’eau transférés par an. Le barrage de Taksebt est bien situé géographiquement. Sa superficie est de 550 Ha, il se trouve à 10 Km, côté Est de la wilaya de Tizi-Ouzou. Profitant de cette situation géographie, l’eau des pluies et des neiges, des régions limitrophes et des montagnes de Djurdjura se déversent directement dans son bassin. Il faut dire qu’à la fin du mois de décembre de l’année écoulée, le niveau d’eau du barrage a atteint un niveau critique. La vase et son fond, sont visibles sur tout le long de ce dernier. Situation très critique et inquiétante pour tout le monde, surtout les citoyens qui redoutent de revivre la situation de crise et de problèmes récurrents de coupures d’eau potable. Etant complètement dépendant de ses eaux- pour irriguer les vastes champs des rives de Oued Aissi- les agriculteurs étaient très inquiets. Une situation plutôt critique. Forte heureusement, les pluies étaient au rendez-vous et au moment opportun. Cette abondance, profitera à coup sûr pour toute la région et la sauvera d’une sécheresse certaine. Néanmoins, ledit barrage souffre de biens des choses. Car à longueur d’année, il est pollué et vidé de son sable menaçant ces nappes phréatiques et son écosystème et cela, sans aucune réaction de la part des autorités pour arrêter ce massacre. Depuis belle lurette, on entend parler des stations d’épuration afin de faire le traitement de ces eaux usées qui se déversent directement dans son bassin. Les deux stations d’épuration, dont les travaux seront, normalement, bientôt lancés apporteront une lueur d’espoir. Car il faut le dire, les eaux des stations de lavage-graissage, des huileries et des détergents utilisés pour la vaisselle qui sont de plus hautement toxiques, polluent le barrage. L’accélération de réalisation de ces stations ne sera que bénéfique. Enfin, espérons que dans les plus brefs délais, et dans les prochains jours, les autorités ainsi que le citoyens qui deviennent de plus en plus consommateurs et gaspilleurs d’eau, participeront et prendront conscience des dégâts occasionnés au barrage de Taksebt.
Y. Z