Une femme de 29 ans, répondant aux initiales de K.M. et habitant au quartier populaire d’Ain Skhoun, a été mise en examen le 3 mars dernier par le parquet de Béjaïa pour « pratique de la torture sur mineurs », apprend-on de la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Selon la même source, la mise en cause dans cette affaire a été arrêtée suite à une plainte déposée, vraisemblablement par des riverains, à son encontre. Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la brigade de la protection des mineurs de la sûreté de wilaya, cette femme est soupçonnée d’avoir infligé à maintes fois, des châtiments corporels inhumains aux quatre enfants de son mari, après le décès de leur mère biologique. Une expertise médicale a d’ailleurs prouvé que ces quatre mineurs, âgés de 10, 07 et des jumeaux de 4 ans, ont subi des sévices d’une rare violence. D’ailleurs, leurs corps frêles portent à ce jour des traces de brûlures causées par un couteau, des coups portés par un tuyau ainsi que des intimidations récurrentes à leur encontre, sans que leur propre père n’intervienne pour y mettre un terme. Lors de son audition, la marâtre de ces quatre enfants aurait indiqué aux enquêteurs qu’elle recourait à ces pratiques barbares dans le seul but d’éduquer ces enfants. Présentée devant la juridiction compétente, elle a été écrouée pour « pratique de la torture ». Son mari a été quant à lui, mis en détention provisoire pour « non dénonciation».
D. S.