Les enseignants chercheurs de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou affiliés à la section syndicale du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES-UMMTO) observeront un sit-in aujourd’hui devant le rectorat pour demander entre autres l’annulation de la déclaration sur l’honneur émanant du ministère de tutelle qui stipule que les enseignants possédant des parcelles de terrains n’ouvrent pas droit au logement.
Cette action sera suivie d’une assemblée générale qui se tiendra sur place, nous indiquera le coordinateur (CNES-UMMTO) M Samy Hassani Ould Ouali. En grève illimitée depuis le 11 février dernier, le (CNES-TO) a porté ses revendications socioprofessionnelles à la capitale où il a tenu un rassemblement lundi dernier, devant le ministère de tutelle. Suite à l’invitation de cette dernière, une délégation a été dégagée et reçue par le chef de cabinet du Ministre et le Directeur chargé des relations avec les partenaires sociaux. « Il faut que vous sachiez qu’avant de nous rendre au ministère, un principe a été voté en assemblée générale : c’est celui d’accepter une invitation au dialogue mais jamais s’inviter au dialogue » précisera M Ould Ouali, ajoutant qu’« une fois que nous fumes invités par la tutelle, une délégation de cinq représentants des enseignants chercheurs de l’UMMTO a été dégagée et reçue par le chef de cabinet du Ministre et du Directeur chargé des relations avec les partenaires sociaux. La délégation a exprimé l’étonnement des enseignants sur le fait que cette grève dure depuis un mois sans que cela ait inquiété les responsables ! Elle rappellera par la même occasion le droit de grève des enseignants ». Il a également été question, selon le coordinateur local du CNES, d’une atteinte grave au droit de grève des enseignants chercheurs de l’UMMTO, « portée par certains responsables, notamment le vice-recteur à la pédagogie, le doyen de la faculté de droit et des sciences politiques et plusieurs chefs de départements. » confiera-t-il.
En ce qui concerne l’échange qui a eu lieu entre les deux partenaires, il nous dira que « pour l’instant, nous sommes tournés en balle de ping-pong entre le recteur et le wali d’une part, et la tutelle, d’autre part. A moins que les écrits, que les interlocuteurs de notre délégation ont promis, produisent des effets positifs par rapport aux engagements ayant trait entre autres à la prise en charge des problèmes liés au logement, à la carrière et aux dysfonctionnements à l’UMMTO. Nous le saurons lors de la prochaine rencontre avec le wali en présence du recteur… »
Karima Talis