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Plusieurs conférences au menu à Béjaïa

Les organismes et associations culturelles de Béjaïa organisent pour les prochaines semaines plusieurs rencontres de haut niveau avec des intellectuels venus d’horizons divers et variés. Le public bougiote qui raffole de ce genre de rencontres participe habituellement à chacune d’elles, de sorte que, souvent, les salles se révèlent être trop exigües pour contenir toute la foule qui se présente.

D’ailleurs, les conférenciers eux-mêmes se montrent étonnés tant par le nombre de participants que par la qualité des débats. Les interventions sont ainsi souvent pertinentes et intelligentes. C’est ainsi que le café littéraire de Béjaïa recevra, samedi 14 mars, au Théâtre Régional Malek Bouguermouh, le célèbre journaliste écrivain et chroniqueur Chawki Amari, qui présentera son dernier livre au public de Béjaïa. Ce dernier signera par la suite son œuvre au public qui viendra croiser les mots avec cet auteur si prolifique. S’inspirant de son ancêtre littéraire, le fondateur du Roman, Apulée de Madaure, Chawki Ammari a choisi comme titre de son ouvrage, l’âne mort, paraphrasant l’âne d’or du père du Roman. Deux jeunes fuient Alger dans une voiture, avec un âne mort dans le coffre. Ils se dirigent vers la Kabylie où ils feront toute une série de rencontres. Des dialogues et des introspections viendront poser des questions existentielles au lecteur qui se laissera entraîner dans la profondeur des sujets et l’humour de l’auteur. Un livre à découvrir.

Le printemps des femmes

Le samedi suivant, l’association « Bruit des mots » recevra deux personnalités pour une rencontre littéraire inédite. D’un côté la Tunisienne Khadija Cherif, et de l’autre Wassila Tamzali. Ce sera le premier jour du printemps, et le lendemain d’un jour spécial qui verra dans le ciel se produire une éclipse totale du soleil. Ces deux fleurs bien de chez nous viendront inaugurer le retour de la lumière et du soleil du printemps. Khadija Cherif a fait parler d’elle ces derniers jours. Le journal « Le Monde » disait d’elle que c’était une femme qui faisait peur au pouvoir en Tunisie. Ardente défenseuse des Droits de l’homme, elle a été engagée dans la dénonciation de la répression qu’avait engagé Ben Ali contre les islamistes, d’un côté et s’est faite la protectrice d’un autre militant, laïc celui là qui avait été condamné à sept années de prison pour offense à l’Islam. Elle est de tous les combats. Crainte et respectée de tous, elle a décroché le poste de ministre dans le premier gouvernement de Kaid Essebsi, en charge de la Famille. Mais les pressions contre elles l’ont éjectée de ce poste après seulement quelques jours. Elle n’a pas été retenue dans la nouvelle mouture du gouvernement tunisien. Sans doute qu’elle aura plein de choses à raconter à l’occasion de cette rencontre. Wassila Tamzali est bien connue du public algérien en général et des intellectuels en particulier. Elle est écrivaine et militante féministe, originaire de Béjaïa. Après une carrière dans le barreau entre les années soixante et soixante-dix, elle a travaillé pour l’Unesco. Elle est également auteur de plusieurs publications qui lui ont permis de mener son combat plus loin, dans l’intérêt de la femme qu’elle s’est engagée à défendre corps et âme. Elle est connue et reconnue, et également respectée, à cause de la constance de son combat qu’elle veut sans concession. En compagnie de Khadija Cherif, elle nous parlera de ce combat des femmes qui est loin d’être terminé en ce lendemain du huit mars. La rencontre est également programmée au Théâtre Régional de Béjaïa

L’Algérie au temps de la préhistoire.

Le vendredi 27 mars, la Fondation ASAKA, présidée par Ali Sayad, recevra Nadjib Ferhat. Il est docteur en préhistoire et géologie du quaternaire, spécialiste de la préhistoire de l’Algérie. Il viendra présenter une conférence sous le titre de Bougie, porte ouverte sur la préhistoire de l’Algérie. Il est actuellement directeur de recherches au Centre National des Recherches Préhistoriques, Anthropologiques et Historiques.  Il a à son actif une importante publication où il a recensé les sources bibliographiques concernant la préhistoire du Nord de l’Afrique. Il a également été l’auteur d’une importante découverte dans le Sahara algérien, puisqu’il ne s’agit de rien d’autre que d’un squelette de dinosaure. Pour avoir déjà assisté à une de ses conférences, nous pouvons déjà affirmer que celle qui est programmée pour le 27 mars au TRB sera passionnante. On saura enfin les secrets de notre préhistoire, et le rôle que nos ancêtres ont peut être joué dans le développement de la civilisation humaine.

N. Si Yani

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