Des dizaines de travailleurs de Batigec ont tenu, hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour réclamer le « sauvetage » de leur entreprise, menacée de liquidation. Cette entreprise, spécialisée dans la construction bâtiment, était dans un passé récent, rappelle-t-on, l’une des plus « performantes » dans son domaine avant qu’un processus qui ne dit pas pour le moment son nom soit mis en branle en vue de sa fermeture. Une option déjà mise en œuvre dernièrement par le licenciement de dizaines de travailleurs. C’est d’ailleurs cette décision, qualifiée « d’injuste », qui a soulevé le courroux des travailleurs de Batigec, lesquels multiplient les actions de protestation pour sauver leur entreprise d’une mort, disons-le, programmée. Ayant rencontré le directeur général de leur entreprise le 19 février dernier pour faire valoir leurs revendications, les travailleurs de Batigec ont déchanté le lendemain, suite à la décision prise par leur hiérarchie, portant « fermeture pure et simple » de l’entreprise, en leur expliquant que « la responsabilité incombe aux autorités de la wilaya de Béjaïa ». Cet état de fait n’a pas laissé indifférents les travailleurs qui ne cessent de réclamer « la réintégration de leurs collègues licenciés, l’intervention des autorités de wilaya pour peser sur le cours des événements, le paiement des créances détenues par Batigec sur les organismes publics et la relance de tous les chantiers à l’arrêt ». Forts du soutien du comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa, de la LADDH, des partis politiques, à l’image du MDS, FFS, Jil Djadid et autres figures syndicales, les protestataires se disent « déterminés » à se faire entendre.
D. S.