La route reliant Chemini à Ath-Saleh (Bouzeguène) est toujours fermée à la circulation automobile.
Suite aux fortes chutes de neige du mois dernier, le tronçon de la voie carrossable faisant la jonction entre la commune de Chemini à celle d’Ath-Saleh est obstrué par une immense couche de la poudreuse, au grand dam des usagers de cette route. En dépit du travail sans relâche des autorités locales pour déneiger la route menant vers l’ex-antenne RTA, culminant à 1 623 mètres d’altitude, des tronçons de cette route restent non dégagés en raison de l’épaisseur de la neige, de surcroît collée au bitume. Au lieu-dit Tacherchourtiqetâan, les automobilistes sont contraints de rebrousser chemin, car la route est complètement couverte de neige. «Cette voie routière est l’unique passage pour rallier notre commune du côté d’Azazga. Nous avons demandé auprès des hauts responsables de la commune de Chemini d’ouvrir cet axe routier qui va nous permettre d’éviter de faire le détour en passant par le col de Chellata », affirme un habitant d’Azazga, enseignant au lycée mixte de Chemini. Et d’ajouter : « La nature qui s’est déchaînée cette saison n’a épargné aucune route. Au niveau du col de Chréa, sur les hauteurs d’Ouzellaguene, la route s’est amplement dégradée suite à des affaissements survenus à plusieurs endroits ». Le désenclavement de la région de Chemini ne peut se faire sans l’amélioration du réseau routier. Frontalière avec la daïra de Bouzeguene, la commune de Chemini a le potentiel de profiter de cette proximité en améliorant toutes les routes y menant aux communes limitrophes. Des retombées économiques non négligeables peuvent en découler, car bon nombre de commerçants de Bouzeguene font leurs emplettes à Akbou et Ouzellaguene. En contrepartie, la commune de Chemini semble être à la marge de cette manne financière qui lui passe sous le nez.
Bachir Djaider