Les enseignants sans prime

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Le virement de la prime de rendement ne se fera finalement qu’après l’Aïd, c’est-à-dire cette triste conclusion à laquelle sont arrivés les enseignants qui, trois jours avant la fête, espéraient un “miracle”. Celui-ci n’a pas en lieu puisque personne n’a pensé à régulariser ces pères de familles restés sans argent durant cette fête tant attendue. “Nous nous faisons trop d’illusions en croyant les discours de ceux qui nous disent être à l’écoute de nos doléances”, nous a dit cet enseignant désabusé, se rendant compte de sa naïveté. Ils étaient nombreux dès l’ouverture de la poste, a attendre que quelqu’un leur dise le mot magique qui aurait illuminé leurs visages “a été virée”. “Ils ont (la tutelle) d’autres chats à fouetter que de penser à nous. Comme à chaque fête c’est la même chose. On est obligés de s’endetter, encore une fois”. Pire encore ! cette fois, la prime de rendement, qui devait être versée à la fin du trimestre précédent, est toujours dans les tiroirs. On pourra toujours nous dire que “les engagements pris par la tutelle envers le partenaire social précisent que les salaires et primes doivent être virés entre le 10 et le 15 de chaque mois”, pour justifier ce manque d’attention envers la corporation. Cependant, lorsqu’il s’agit de situations exceptionnelles, des concessions allant dans le bon sens auraient pu être faites. Elles auraient honoré leur bonne volonté en leur direction. Ceux en charge des traitements des enseignants ont raté l’occasion de se rapprocher des maîtres de nos enfants en leur témoignant un peu plus d’égards.

Nacer Benzekri

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