Les transporteurs affiliés à l’Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) et activant sur la ligne reliant la commune d’Ath-Laâziz au chef-lieu de la wilaya de Bouira sont en grève depuis hier, dimanche. La raison de cette montée au créneau, c’est l’état défectueux du CW 05 reliant les deux communes précitées. Les transporteurs expliquent ne plus pouvoir emprunter ce chemin dégradé au risque d’endommager davantage leurs outils de travail. « Cette route connaît une dégradation importante sur un tronçon de plus de 12 km. Il est impossible d’assurer notre mission dans l’état actuel de la route», nous dira l’un des délégués des grévistes, avant d’ajouter : « Nous n’avons jamais cessé d’interpeller les responsables concernés, à leur tête le P/APC d’Ath-Laâziz, sur cette situation, mais en vain. Au contraire, la situation ne cesse d’empirer, surtout avec la multiplication des ralentisseurs anarchiques et le squat des abords de cette route par des citoyens ! ». Les protestataires exigent donc des pouvoirs publics la remise en l’état de la route, dégradée depuis le lancement des travaux du projet de gaz de ville et du nouveau réseau d’AEP, ainsi que celle menant vers les villages des communes voisines. « Les axes routiers que nous empruntons quotidiennement sont dans un état lamentable. Ils sont impraticables. Nids-de-poule, crevasses et autres déblais provenant des travaux d’excavation pour la pose des canalisations du gaz naturel sont le lot des transporteurs », se désole un autre propriétaire de bus, avant d’ajouter : « nous exerçons notre activité la peur au ventre. Les risques d’accidents de la circulation sont omniprésents et nous refusons de mettre en péril la vie des voyageurs ». Les contestataires interpellent les autorités locales et de wilaya, pour qu’elles interviennent dans les plus brefs délais. Hier donc, la desserte vers la commune d’Ath-Laâziz était à l’arrêt. Même si les citoyens ont compris la détresse des transporteurs, il reste que le mécontentement était lisible sur tous les visages. Et l’on redoute que le mouvement se durcisse à l’avenir. Le représentant de l’UNAT a affirmé par ailleurs, qu’un service minimum sera mis en place, dès aujourd’hui.
O.K.