C’est devenu le secret de polichinelle. La clinique tant attendue par les citoyens de cette localité tarde à voir le jour. C’est du mois ce que laissent entendre les habitants de cette contrée Est de la ville de Bouira, où la démographie est galopante et les besoins en matière de prestations de santé sont grandissants. Il faut dire que, depuis la démobilisation des agents de la police communale par les pouvoirs publics et la fermeture de la caserne qui les abritait, les services de sécurité auraient voulu conserver l’édifice. Toutefois, des rumeurs plus au moins persistantes circulent sur la reprise dudit siège par la Direction de la santé publique (DSP) pour en créer une structure de santé. À noter, qu’à l’origine, la bâtisse en question appartenait aux services de la DSP. Cette même bâtisse avait été construite dans les années 80 sur un vaste terrain et elle est composée de plusieurs salles et disposait même d’un réfectoire. Très bien équipé l’édifice est aussi situé dans un endroit très fréquenté par la population. La structure a donc tous les atouts pour être érigée en polyclinique. À Ras Bouira, les habitants continuent à affluer vers le seul dispensaire qui existe actuellement. Ce dernier est un ancien réfectoire dépendant avant de l’école primaire de Laham Mohamed. Il a été aménagé en deux salles : une salle d’attente et une salle de soins. De l’avis des habitants du quartier, la structure est désuète car exigüe et loin de répondre aux normes modernes en termes de prise en charge sanitaire de la population. Certaines personnes interrogées à ce sujet soutiennent que non seulement parce qu’elle souffre d’un manque des moindres moyens médicaux, mais aussi de l’indisponibilité du médecin. L’un des patients rencontré au niveau du dispensaire lâche désespérément : « on dirait que ce centre est une propriété privée ». Un autre ne mâche pas ses mots en pointant du doigt les pouvoirs publics, responsables à ses yeux de cette situation. «Ras Bouira a été toujours considéré comme étant un quartier de la ville de Bouira et que c’est à ses citoyens de se déplacer en ville pour pouvoir se soigner », estime-t-il. Il est évident que, depuis trois ans, le quartier région avait bénéficié d’une enveloppe financière spéciale pour la réalisation de projets de développement local, à l’instar d’une annexe d’APC et d’un bureau de poste. Mais cela est-il suffisant ? Certainement pas. En attendant l’ouverture de la polyclinique médicale, les Ras Bouiris continuent à vivre le calvaire. Rappelant que le dispensaire du quartier a été baptisé récemment au nom du moudjahid «Chedani Ahmed».
Mederbel S.
