à l’occasion de la journée nationale des handicapés, l’association des handicapés et leurs amis de Bouzeguene « AHLA » ont organisé samedi 14 mars 2015 une fête en collaboration avec l a maison de jeunes de la localité. La cérémonie a débuté à 10H 00 à la maison de jeunes Chellah Mohand par la prise de parole du président de l’association, M. Kessai Youcef, directeur de l’institution et des maires de Bouzeguene et d’Illoula. Un riche programme a été concocté comprenant des pièces théâtrales présentées par la troupe d’Iguersafene et celle de l’association Tiwiinin de Bouzeguene village, des chants et un récital poétique. Les femmes ont, quant à elles, entonné des chants traditionnels qui ont installé une ambiance exceptionnelle achevée par un succulent déjeuner offert par l’association culturelle du village Sahel. La joie des centaines d’handicapés et de leurs parents venus des quatre communes de Bouzeguene, d’Ifigha, de Yakourene, d’Imesouhal et de Ain El Hamam, était indescriptible si bien qu’ils n’ont pas cessé de remercier les initiateurs de cette fête. Avant de clôturer la journée, des prix ont été remis à près de trois cents 300 handicapés. « Le plus grand handicap pour moi est bien la peur. Une fois surmontée, tout est possible ; on se bat chaque jour pour la reconnaissance des droits de la personne en situation de handicap et pour son insertion scolaire et socioprofessionnelle. Grâce à notre courage et avec l’aide de nos amis, nous avons pu réussir de grandes choses, à l’image du centre médico-pédagogique qu’on a réalisé en 2008 qui reçoit les enfants souffrants de déficiences mentales et infirmité motrice et autres. », dira Ammi Saïd. « Nul n’est parfait, chaque personne a un manque quelque part. Dieu a fait l’univers ainsi ; la pauvreté est un handicap, l’analphabétisme est un handicap. Chacun a besoin de l’autre. » dira un imam et père d’un handicapé. Les parents des enfants en situation de handicap ont apprécié les efforts de Ammi Saïd, le fondateur non voyant qu’ils considèrent l’exemple de la clairvoyance et de la réussite. Cependant, une meilleure prise en charge est souhaitée par l’ensemble qui estime qu’une implication de tous les secteurs de l’état résoudra beaucoup de problèmes auxquels ils font face quotidiennement. Une augmentation, par exemple, de la pension allouée aux handicapés, qui, faut-il le dire, est très insignifiante est plus qu’une urgence à laquelle les pouvoirs publics doivent répondre.
Fatima Ameziane