L’Internet mobile «explose» et l’ADSL stagne

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L’Algérie a connu, en l’espace d’une année, un véritable «boom» en matière d’utilisation des nouvelles technologies, notamment de la téléphonie mobile de troisième génération (3G).

C’est du moins ce qui ressort des chiffres présentés par la ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Mme Zohra Derdouri, lors de son passage, avant-hier, sur les ondes de la radio chaine III. Ainsi, ce ne sont pas moins de 8,2 millions d’abonnés à la 3G qui sont recensés pour les trois opérateurs, ayant acquis la licence d’exploitation de cette technologie. «Depuis le lancement de la 3G en Algérie, il y a plus d’une année, le nombre d’abonnés s’élève à 8.231.000», a indiqué la ministre. Ce chiffre qualifié par l’intervenante de «spectaculaire», reflète l’intérêt grandissant des Algériens pour cette technologie. Il faut dire que l’avènement de la 3G dans notre pays, aura suscité moult rebondissements et autres ajournements, notamment sous l’ère de l’ex-ministre des PTIC, M. Benhamdi. D’ailleurs et pour rappel, certains experts avaient prédit «l’échec» de cette introduction, arguant le fait que «les Algériens avaient d’autres préoccupations en tête». Ce nombre important d’abonnés en un laps de temps relativement court, démontre que le consommateur algérien a dépassé le stade de percevoir son téléphone portable comme un simple outil de communication au sens strict du terme. D’après Mme Derdouri, le nombre total d’abonnés qui se connectent via les trois procédés de connexion (ADSL, 3G et 4G LTE fixe) est de plus de 9 millions d’abonnés, ce qui représente près du quart de la population. Petit «bémol» évoqué par la ministre est celui relatif au nombre d’abonnés à l’Internet type ADSL, lequel ne dépasse pas les 1.2 millions d’abonnés. Cette estimation est très en deçà des espérances comparativement à des pays voisins comme la Tunisie, où  plus d’un million d’abonnés à l’ADSL ont été comptabilisés en 2014, pour une population estimée à 10 millions. Mme Derdouri reconnaît quelques «carences» dans le secteur qu’elle dirige, les expliquant par les travaux de rénovation en cours d’un réseau devenu obsolète, mais aussi par les vols de câbles.

Ramdane B.

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