Le marché d’Ahechad prend de l’ampleur

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Situé à trois kilomètres à l’ouest de la ville d’Aïn El Hammam, le marché d’Ahechad, appelé aussi, « le marché des femmes » est en train de s’agrandir

Les hommes s’y installent, sans, toutefois, déborder sur « le territoire » de la gent féminine qui ne raterait la journée du dimanche, sous aucun prétexte. Elles occupent la sortie Est, séparées du côté Ouest, laissé aux hommes, par le centre de la petite agglomération, constituée dans sa majeure partie, de divers magasins, cafés et autres.  Ce marché qui existe depuis des décennies a été créé par des femmes et leur a toujours été réservé tacitement. Aucun homme n’a jamais osé s’y introduire, même en tant que client. Bien avant l’apparition de magasins spécialisés dans le vêtement féminin, elles y trouvaient des articles à leur convenance. Comme à ses débuts, ce sont de vieilles femmes, généralement dans le besoin, qui occupent les différents recoins pour proposer des produits de leurs potagers ou de l’élevage familial  (herbes aromatiques, lapins, poules etc.). Chaque dimanche, immanquablement, elles se retrouvent, toujours les mêmes au même endroit. Assises côte à côte, elles papotent toute la matinée, tout en exhibant des lapins, des courges ou quelques vêtements fripés. Les clientes, y trouvent parfois des objets intéressants à des prix compétitifs. Quant aux « sédentaires », ils ne semblent nullement affectés par ces rivaux qui accaparent leur clientèle. La proximité de l’hôpital, à moins de cinq cents mètres, qui attire de nombreux visiteurs des villages environnants, font d’Ahechad un lieu de commerce qui attire des marchands qui viennent parfois de loin, de plus en plus nombreux.   Les produits mis en vente par les hommes tendent à se diversifier, allant des vêtements féminins et autres tissus, aux articles de ménage, en passant par des bijoux. Les vendeurs de fruits et légumes qui occupent les accotements quotidiennement, rivalisent avec le marché hebdomadaire de la ville où seuls les hommes accèdent depuis les temps immémoriaux. A Ahechad, par contre, la clientèle des deux sexes fait ses emplettes, sans tabous. Dommages que l’APC ne possède pas de terrains dans les environs pour y créer un marché de proximité.  Dans la plupart des villages, d’ailleurs, les plates-formes de stationnement sont transformées en marchés informels qui se tiennent au moins une fois par semaine. Les habitants qui y trouvent des produits d’épicerie, des articles ménagers et autres se disent « satisfaits par la qualité et les prix proposés par ces commerçants »,  venus d’ailleurs.

A.O.T.

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