Même si la femme se dit égale de l’homme, et se met coude-à-coude avec lui dans la plupart des domaines de la vie, il en est cependant certains qui sont restés réservés à l’homme uniquement. Des femmes vétérinaires, maçons, chauffeurs de camions ou de bus, et autres postes sont à présent quasi inaccessibles pour les filles d’Eve. Mais tout cela n’est pas une règle, et même si c’en est une, toutes les règles ont des exceptions. Et ce sont ces mêmes exceptions qui font que la femme nous étonne parfois. On voit actuellement des femmes au marché, et des femmes issues d’un milieu rural de surcroît et qui font leurs courses en toute tranquillité dans un “man’s land”.Ce samedi, avant-veille de l’Aïd, on a vu mieux au marché de Boghni. Un fait unique. Une femme assez âgée tenant un mouton au marché de bêtes. Vendeuse d’ovins, elle s’est bien débrouillée et défendue, défiant la ruse de certains maquignons sans scrupules.La femme accompagnée de son fils, en plus de son “savoir démarcher”, maîtrisait bien le calcul propre au marché. Elle le prouve en s’adressant à son fils qui tente de lui expliquer dans le Jargon arithmétique propre aux femmes “meyyat meyya sebaâ u setsin meyya…”, en lui ordonnant de lui dire le montant tout comme pour les hommes. La femme a vraiment fait beaucoup de curieux et admirateurs, autour d’elle, du fait que son cas ne court pas les marchés. Elle semble plutôt nous dire : “Ne sous-estimez pas les femme, les illettrées notamment”.
