"Dallas" dans la tourmente

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Le quartier périphérique appelé communément « Dallas », situé à la sortie Ouest du chef-lieu communal d’Ath Mansour de part et d’autre la RN5, n’est pas mieux loti. Ce nouveau quartier, qui a enregistré un véritable boom urbain, accuse des carences multiples en matière d’aménagement urbain. Une virée dans ce lieu nous a renseignés sur ces insuffisances, qui font que le quotidien des habitants, estimés à quelques 700 âmes, n’est pas de tout repos. Si l’on commence par l’éclairage public, celui-ci brille par son absence dans beaucoup d’endroits de ce quartier. « Durant la nuit, nous ne distinguons presque rien dehors. Il faudra se munir d’une torche pour voir où mettre les pieds, tellement il y règne une obscurité aveuglante. Nous avons enduré le calvaire durant l’hiver. Nous avons peur pour notre sécurité parce que, pendant la nuit, nous ne pouvons pas distinguer les personnes qui passent devant chez nous! », déplore un père de famille. Dans ce quartier, il y aurait près d’une centaine d’habitations, réalisées pour la majorité dans le cadre de l’aide à l’habitat rural, le Fonal en l’occurrence. Le fait que ces maisons sont nouvellement construites, il est fort à parier que leur raccordement aux réseaux divers prenne un peu de temps! Dans le même sillage, les ruelles et les accès qui mènent vers ce quartier sont aussi mal-en-point. Ils ne sont pas du tout aménagés. En hiver, ils deviennent impraticables, en se transformant en bourbiers qui gênent la circulation automobile et piétonnière. Les habitants pataugent, de ce fait, dans la gadoue. «Le bétonnage des ruelles s’impose vraiment», préconise un jeune habitant ce quartier. L’assainissement, à son tour, brille par son absence dans certains endroits. C’est dire qu’il y a vraiment du pain sur la planche pour les autorités communales. L’extension urbaine demeure problématique pour les communes rurales déshéritées, à l’instar d’Ath Mansour, lesquelles ont vraiment besoin d’enveloppes financières assez conséquentes pour venir à bout de l’urbanisation galopante.

Y. S.

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