280 000 plants d’oliviers à planter

Partager

Immense oliveraie s’il en est, la wilaya de Béjaïa occupe la première place à l’échelle nationale, en termes de surfaces dédiées à la filière oléicole.

Avec un parc de près 53 000 ha de vergers, dont 51 000 en rapport, son potentiel se consolide au fil des ans, au rythme de nouvelles campagnes de plantations. Pour cette année 2015, ce sont pas moins de 2 800 ha de terrains qui seront concernés par le programme de développement piloté par la Direction des services agricoles (DSA). « Nous sommes engagés dans une procédure d’acquisition de 280 000 plants d’oliviers certifiés, lesquels seront distribués aux quatre coins de la wilaya via les subdivisions de l’agriculture », nous informe un responsable de la DSA. Et d’ajouter : « La campagne de plantation, enchaîne-t-il, sera réalisée au cours des prochains mois et impliquera des milliers d’agriculteurs, qui ont déjà affiché leur pleine adhésion à ce programme ». Le développement de l’oléiculture s’affirme ainsi comme un investissement alternatif compensant dans une large mesure la régression des cultures céréalières, de plus en plus délaissées en raison des conditions climatiques défavorables. Néanmoins, nombre d’exploitants déplorent la réduction de la nomenclature des opérations éligibles aux préfinancements. « Le greffage d’oléastres, la taille de régénération, l’acquisition d’intrants, et bien d’autres opérations qui bénéficiaient par le passé du soutien de l’Etat, sont désormais à la charge du fellah », se désole un oléiculteur de la haute vallée de la Soummam, une région qui concentre plus de 60% du parc oléicole de la wilaya. « Il y a de nombreuses communes au relief escarpé comme Adekar, Ath M’likèche, Chellata et Bouhamza et où la paire de bœufs est indispensable pour labourer la terre. Or, il se trouve que l’Etat ne finance plus un telinvestissement », souligne un autre fellah de la région d’Ath Aidel, en plaidant pour la remise sur pied de l’ensemble des fonds de soutien à l’activité oléicole. Encadrées essentiellement par les programmes à initiatives locales et les projets de proximité de développement rural, les opérations éligibles au concours des fonds publics sont réduites depuis quelques années à l’acquisition des huileries et aux plantations.

N. Maouche

Partager