Site icon La Dépêche de Kabylie

«Béjaïa a une grande activité économique»

Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a effectué une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béjaïa, avant-hier.

Le programme était si chargé que certains ont parlé de visite marathon. En effet, de 8h à 17h, l’hôte de la capitale des Hammadites a notamment procédé à la commémoration du 53ème anniversaire de la fête de la Victoire, à l’ouverture officielle du 9ème Festival national des ensembles vocaux au TRB, à la visite de plusieurs chantiers de projets de développement, comme le marché de gros à Sidi Ali Labhar et celui du nouveau siège de la direction du Commerce. Le ministre a également inauguré de nouvelles structures, à l’instar du marché de proximité sur le boulevard des Aurès et du siège de l’inspection de contrôle aux frontières. A noter, cependant, que la majeure partie du temps de la visite a été consacrée à des unités de production. Il s’est successivement rendu, dans la ville de Béjaïa, à l’Alcost, à l’Icotal et à Cévital. Dans la zone d’activité à Akbou, il a visité l’usine de surgélation des produits agricoles, celle d’Ifri qui produit de l’eau minérale et des jus de fruits, la laiterie de la Soummam et Général Emballage. Concernant ces réalisations, notons que le marché de proximité du boulevard des Aurès, qui est destiné à résorber ou à diminuer le marché informel, comprend 45 locaux dont 21 de 7,5 m2 avec rideaux et 24 box de 5,5m2. Pour ce qui est de la réhabilitation du marché de gros de Sidi Ali Lebhar, dont le taux d’avancement des travaux a atteint 85%, selon la fiche technique, il se compose de 39 stands de 72 m2, de 24 stands de 69 m2 et de 13 stands 36 m2. Le laboratoire de contrôle de qualité visité sur le boulevard Krim Belkacem et qui a été réceptionné en juillet 2014, n’est toujours pas entré en fonction faute d’équipements. Il s’agit, entre autres, des chambres froides avec équipements, du groupe électrogène de 160 KVA, de la chaudière et du mobilier de bureau. Visiblement mécontent de cet état de fait, le ministre a réagi en donnant des instructions pour que ces équipements soient acquis dans les plus brefs délais. Pour ce qui est de la très grande usine de Cévital de Béjaïa, le ministre et la délégation qui l’accompagnait ont noté qu’elle produit journellement 5000 tonnes de sucre, 1800 tonnes d’huiles et que 30% de cette production sont destinés à l’exportation. Le nombre de travailleurs se monte à 3800 employés. A Hellouane, dans commune d’Ouzellaguen, l’usine de surgélation de fruits, qui n’est pas encore rentrée en fonction, conditionnera des fruits pour d’autres usines qui les intégreront aux yaourts et aux jus de fruits. La laiterie de la Soummam, qui emploie 1 600 travailleurs, produit 1 200 tonnes de produits laitiers par jour dans les 9 familles de la gamme des yaourts et des fromages, soit un total de 115 produits. Après la visite des ateliers d’Ifri qui produisent de l’eau minérale et des jus de fruits, le ministre s’est rendu à la grande usine de «Général Emballage» qui est totalement automatisée. Elle produit toutes sortes de cartons d’emballage selon les exigences des clients. Au cours d’un point de presse organisé à la fin de la visite, le ministre a exprimé sa satisfaction de constater que «la wilaya de Béjaïa a une grande activité économique» et que «certaines usines arrivent même à exporter une partie de leur production». Ce qui prouve, soulignera-t-il, que «ces produits sont de très bonne qualité et très compétitifs. Ces entreprises n’ont rien à craindre de la concurrence des produits d’importation.», dira-t-il. Une conférence est prévue à ce sujet pour les 30 et 31 mars prochain. Elle regroupera les industriels, l’organisation du patronat et l’UGTA, pour sortir une stratégie d’exportation des produits algériens. S’agissant de l’entrée de l’Algérie à l’OMC, qui est une instruction du président de la République, le ministre a indiqué que l’Union Européenne et les USA ont posé 131 questions à l’Algérie. «Nous avons déjà tenu une réunion à ce sujet et nous en tiendrons une autre dimanche prochain pour répondre à toutes les questions posées. Puis il y aura une commission du Gouvernement qui sera présidée par le Premier ministre pour confirmer les réponses données. Par la suite, nous irons à l’OMC à Genève, en juin prochain, où il y aura toutes les parties concernées. Et s’il y a accord, il nous sera possible d’entrer à l’OMC vers décembre 2015. S’il n’y a pas d’accord, l’entrée sera reportée à une autre date, car il faut toujours avoir à l’esprit l’intérêt de l’économie nationale» explique le ministre.

B. Mouhoub

Quitter la version mobile