Bouteflika fustige les adeptes de la politique de la «terre brûlée»

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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fustigé dans un message adressé à la nation, avant-hier, à l’occasion des festivités du 19 mars, certains opposants qui se sont laissés glisser, selon lui, sur la dangereuse pente de la politique de la «terre brûlée» dans le dessein d’arriver au pouvoir, même en «mettant notre État en ruine et en marchant sur les cadavres des enfants de notre peuple». Dans un message à l’occasion de la fête de la Victoire, lu en son nom à Ghardaïa par son conseiller, Benaamar Zerhouni, le chef de l’État tenu à tirer à boulets rouges sur une partie de l’opposition qui n’hésite pas, selon lui, à prôner la politique de la terre brûlée dans le but d’accéder au pouvoir. «Etant un fils de ce peuple et pour avoir consacré ma vie à son service et partagé ses joies et ses peines, je me dois, en vertu du poste où il m’a volontairement placé de vous parler en toute franchise et de vous dire combien je redoute la nocivité de ceux, d’entre nous, qui se sont laissés glisser sur la dangereuse pente de la politique de la ‘’terre brûlée’’ dans le dessein d’arriver au pouvoir, même en mettant notre Etat en ruine et en marchant sur les cadavres des enfants de notre peuple», écrit Bouteflika dans sa lettre, et de poursuivre : «Je constate que des pseudos hommes politiques s’évertuent, matin et soir, à effrayer et démoraliser ce peuple à saper sa confiance dans le présent et l’avenir, ce peuple qui n’a pas accordé et n’accordera pas de crédit à leurs sornettes, ce peuple vaillant qui réprouve le mal et la déloyauté et méprise ceux qui s’y adonnent, ce peuple qui aspire à aller de l’avant et à investir l’énergie de sa jeunesse dans une dynamique nationale tous azimuts ayant pour finalité de construire et non pas de détruire». Pour le locataire du Palais d’El Mouradia, «cet état de fait nous met dans l’extrême obligation d’user d’un surcroît de fermeté et de rigueur, pour défendre l’Etat. C’est un devoir constitutionnel, légal, légitime et moral qui ne peut souffrir ni report ni dérobade. Les vaillants fils de cette Nation doivent se mobiliser et s’unir pour renforcer le front intérieur, afin de parer aux risques qui guettent, à l’heure actuelle, notre région qui grouille de troubles et de menaces». Pour le chef de l’Etat « la construction de ce front intérieur nous concerne tous ; le moyen d’y parvenir est le dialogue et la cohésion des rangs. Etant partisans du dialogue et acquis à ses vertus, l’acceptant tant avec ceux qui divergent avec nous sur la conception politique de la conduite des affaires du pays, qu’avec ceux qui préconisent des idées plus judicieuses que les nôtres, nous ne voyons aucun mal à aller à ce dialogue à la condition que l’on y vienne sans aucune intention préconçue de remettre en cause ce qui a été consacré conformément à la Constitution et par la volonté populaire clairement exprimée». Évoquant l’actualité brulante du sud du pays, le président de la République a lancé un message fort aux populations de cette région, les exhortant au renforcement du front intérieur, à la préservation de l’unité de la Nation et à la mobilisation autour de l’Etat national «défenseur et garant des intérêts de l’ensemble des Algériens sans discrimination aucune». La célébration de la journée de la Victoire à Ghardaïa a été l’occasion pour le président Bouteflika d’évoquer la situation interne, particulièrement au sud, qui a connu «comme d’autres régions du pays, des difficultés » que le président Bouteflika explique par des «problèmes inhérents à la conduite des multiples fronts ouverts en vue d’accélérer le développement du pays» et par les «tensions engendrées par les évènements dans la région et les contraintes imposées par une mondialisation effrénée». Les épreuves douloureuses vécues par la ville de Ghardaïa, la poursuite des protestations à In Salah contre le gaz de schiste « malgré les assurances données», les velléités de division, les attaques contre l’Etat et les menaces sur l’unité de la Nation sont autant de «préoccupations» et «d’inquiétudes» livrées «en toute franchise » par le président de la République. Se disant «affligé» de constater que «certains tendent à mettre en doute le dévouement et l’intégrité des dirigeants de leur Etat», le président Bouteflika en appelle au patriotisme des citoyens d’In Salah pour rester «attachés à la patrie et à ses intérêts». Il les exhorte «à privilégier la sagesse et à faire prévalo

Synthèse A. C.

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