Les enfants du centre psychopédagogique en fête

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Dès huit heures, Romaissa, Lyla, Djouher, Rayane, et Said, vêtus de leurs plus beaux habits, étaient déjà arrivés au centre peu avant leurs parents.

À l’occasion de la Journée des handicapés, mais aussi pour cette fin de trimestre, M. Kaci Bouzidi, en sa qualité de président de l’association  » Thala Moussa » des enfants de la lune et d’assistance aux personnes démunies et en même temps directeur du centre psychopédagogique, a prévu une petite cérémonie en présence des parents, afin d’interpeller aussi, pour une énième fois, les responsables de la wilaya et de la DAS de lui venir en aide. Dès huit heures, Romaissa, Lyla, Djouher, Rayane, Said, vêtus de leurs plus beaux habits, étaient déjà arrivés au centre peu avant leurs parents. Entourés de leurs éducatrices, ces petits enfants se sont donnés à cœur joie devant leurs cahiers et leurs divers jouets. Ce qui est formidable c’est que ces enfants, en dépit de leurs handicaps, savent que cette fête est organisée en leur honneur.  » C’est une prouesse. Quand Rayane est arrivé au centre, il ne bougeait pas. Aujourd’hui, comme vous voyez, il fait ces premiers pas », nous apprendra l’une des éducatrices. Et à sa mère de prendre la parole :  » je remercie M. Bouzidi et les éducatrices pour tout ce qu’ils font pour ces enfants. Je ne crois plus mes yeux quand je vois Rayane marcher ». Sur son pupitre, Romaissa nous fait découvrir « ses œuvres » depuis son entrée dans ce centre. En effet, elle entretient ses cahiers d’écriture, de calcul, d’activités cognitives comme une personne valide. D’ailleurs, on l’a testée.  » C’est mon cahier d’exercices. Celui-ci, c’est mon cahier de calcul », nous répondra-t-elle, toute souriante en fredonnant entre temps deux petits chants. Donc, même avec peu de moyens, tout est permis. Les parents présents ont saisi cette occasion afin d’interpeller les responsables de la Direction de l’Action Sociale de la wilaya et même le wali à regarder avec au moins un seul œil ce centre entièrement abandonné. Comme ils ont souhaité qu’un bus soit affecté pour cette école afin d’assurer le transport aux autres enfants qui n’ont pas les moyens d’y arriver.  » Nous avons au total plus d’une vingtaine d’enfants, mais seuls sept d’entre eux poursuivent cet enseignement. Les responsables doivent songer à leur assurer le transport », ajoutera une autre éducatrice. Pour le père de Said, en la personne de Kheloui Amar, ces enfants ont le droit à l’éducation comme les autres et par ricochet leur prise en charge par l’Etat est une obligation.  » Mon fils est âgé de vingt ans. Plusieurs fois, j’ai tenté de l’inscrire au centre de Boukhalfa, en vain. Aujourd’hui, Al Hamdoullah, (Dieu Merci), il commence à s’insérer dans la société », nous confiera ce père. À entendre toutes ces voix, ces appels doivent avoir un écho. Après quelques activités ludiques, ces enfants ont reçu des cadeaux symboliques avant qu’une collation leur soit offerte.  » Avant tout, je dirai que nous attendons que les parents s’impliquent dans la gestion de ce centre. Aussi, j’interpelle pour la énième fois la DAS de Tizi-Ouzou afin de nous aider. Cet appel est dirigé aussi au directeur de la réglementation des affaires générales de la wilaya de nous accorder une faveur d’exercer avec cet agrément avant de se conformer à la nouvelle loi. Je défie quiconque au sujet des résultats obtenus en une année dans ce centre dépourvu de tout moyen. J’invite les médias à venir montrer ce centre aux responsables pour ensuite porter leur jugement. Enfin, je remercie le maire de Frikat qui nous aide selon les moyens de l’APC », nous confiera M. Bouzidi, qui ne regrette pas d’avoir choisi d’activer dans ce domaine. Et de conclure:  » je signe et je persiste que si des aides n’arrivent pas, je remettrai ce centre à la mairie. Et qu’ils cherchent un autre organisme pour prendre en charge ces enfants qui ne méritent pas d’être abandonnés alors qu’ils ont commencé à faire des progrès ». 

Amar Ouramdane 

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